Article rédigé par Constance Prazel, le 16 février 2018
Pour prêcher sa retraite de Carême, du 18 au 23 février, le pape François a porté son choix sur le père José Tolentino Calaça de Mendonça, vice-recteur de l’Université catholique de Lisbonne. Au programme, l'idée que Jésus n'a fixé "aucune règle", mais a privilégié un "éthos de la relation", et la "somatisation de son message..."
Poète, le père Tolentino a une conception assez iconoclaste de la foi. Il défend l'idée d'un Jésus qui n'a fixé "aucune règle", choisissant la "somatisation de la poésie de son message".
Le mystère de la Croix comme somatisation, il fallait y penser.
Plus grave, à plusieurs reprise, le père Tolentino a apporté son soutien pastoral et intellectuel à une religieuse espagnole, Teresa Forcades i Vila, auteur d'une théorie féministe de l'histoire, et grande admiratrice d'Hugo Chavez devant l'Eternel, si l'on peut dire. Le père Tolentino va même jusqu'à la comparer à Hildegarde von Bingen.
Teresa Forcades est notamment connue pour avoir proposé une version féminisée de la théologie de la libération. Si elle reconnaît le droit à la vie du foetus, elle estime néanmoins qu'une femme enceinte a le droit à l'auto-détermination, et soutient par là le recours à l'avortement comme à la pilule du lendemain. Sommée de se dédire par le Vatican en 2009, elle avait maintenu ses positions, tout en affirmant que l'Eglise était une structure fondamentalement misogyne et patriarcale.
Pour en savoir plus : https://www.infocatho.fr/pro-lgbt-anti-regles-predicateur-careme-pontifical-polemique/