Article rédigé par , le 08 février 2018
Seize ans après les attentats de septembre 2001, la menace terroriste n’a nullement diminué. Les attentats djihadistes ne cessent d’ensanglanter le monde et la France n’a pas été épargnée. Les événements de ces trois années dans notre pays en sont la triste illustration.
Les autorités gouvernementales ont accru les moyens accordés à la lutte antiterroriste et mis en place un dispositif destiné à enrayer la radicalisation. Mais rien n’a été fait pour lutter contre l’idéologie néfaste qui fonde la dynamique terroriste actuelle : le wahhabisme, une doctrine religieuse anachronique et extrémiste.
Chaque jour, nous observons les effets dévastateurs de son influence partout dans le monde, notamment en France, tant à travers la radicalisation de certains de nos concitoyens et de mosquées, que par les actes terroristes qui ont frappé notre pays.
Comment une telle idéologie, ultra minoritaire au sein de l’islam, a-t-elle pu connaître un tel développement et imposer sa dictature à la planète entière ? Rien de cela n’aurait été possible sans son instrumentalisation par une dynastie familiale – les Saoud – qui s’est emparée d’un Etat – l’Arabie saoudite – et consacre ses ressources à l’exportation de cette vision sectaire et violente de l’islam.
Or, le rôle central du royaume saoudien dans la diffusion de cette gangrène idéologique est un sujet que nos autorités gouvernementales se refusent à évoquer. Nos élites, complices ou clientes des Saoudiens, ferment les yeux sur la diffusion du wahhabisme qui sape pourtant les fondements de notre société laïque.
Pour la première fois en France, des experts dénoncent ouvertement l’influence néfaste de l’idéologie wahhabite, mettent en lumière le rôle de l’Arabie saoudite dans l’expansion du terrorisme djihadiste par son soutien aux mouvements islamiques violents et condamnent la guerre d’agression qu’elle conduit au Yémen. Une démarche indispensable et salutaire.