Article rédigé par Ghislaine Dumesnil , le 23 novembre 2017
source[riposte laïque]Hier, jeudi 16 novembre, j’étais invitée à intervenir à la première conférence internationale sur la radicalisation islamiste en entreprise organisé par Forum on Islamic Radicalism and Management (FIRM).
Devant un parterre de dirigeants de grandes entreprises européennes, de spécialistes de la sécurité intérieure, et du droit du travail, et aux côtés de plusieurs intervenants de grande qualité tels que :
Eric Denecé, Directeur du Centre Français de Recherche sur le Renseignement, auteur de plusieurs rapports sur les stratégies islamistes en entreprise et l’avocat Bruxellois, Philippe Chansay-Wilmotte, qui appelait ce jour-là à « libérer l’entreprise du carcan islamique », j’ai pu lire ce texte, non sans émotion mais avec la plus grande détermination.
J’ajouterai que j’ai été très applaudie, et très sollicitée par la suite, et j’ai appris par ailleurs que la direction de la RATP avait refusé de venir, malgré l’invitation des organisateurs.
TEMOIGNAGE DE GHISLAINE DUMESNIL AU COLLOQUE SUR LE SALAFISME DANS LES ENTREPRISES
Je suis entrée à la RATP en 1999.
A l’époque, dans mon dépôt, sur 600 machinistes, une dizaine seulement était musulman. En ce temps-là, les relations entre collègues étaient tout à fait normales, l’ambiance y était conviviale, familiale et bon enfant. Il s’opérait une transmission naturelle de culture d’entreprise, les traditions se perpétuaient, l’intérêt général primait. Nous étions fiers de travailler pour la RATP.
15 ans plus tard, suite à une politique d’embauche massive par discrimination positive, la moitié de l’effectif de mon ancien dépôt est musulman comme d’autres nombreux sites en banlieue.
Et qu’ont fait les nouveaux arrivants dont on nous disait qu’ils étaient une chance pour l’entreprise, et dont la culture était censée nous enrichir ?
Ils se sont empressés d’importer et de pratiquer l’islam sans relâche et en dépit des lois et règlements sur la laïcité et sur l’égalité Homme-Femme.
La totalité de ces personnes pratiquent au moins UN signe visible de religiosité comme par exemple :
– Les prières et les ablutions qui, bien qu’interdites dans l’entreprise et ce depuis bien avant l’arrivée des musulmans, sont devenues des pratiques courantes dans le quotidien des salariés de cette entreprise.
– les marques de rejet faites aux femmes, comme le refus ostensible de leur serrer la main, de travailler avec elles, de toucher le volant après elle, de leur parler ou de les regarder selon l’application strict de la charia.
– Le fait de plus en plus fréquent d’afficher leur croyance en se laissant pousser la barbe ou en raccourcissant le pantalon de la tenue RATP pour ressembler à Mahomet.
– Le ramadan pratiqué par l’ensemble des musulmans sauf très rares exceptions.
– les revendications diverses et variées comme les demandes de halal ou les aménagements de travail le vendredi, jour de prière…
– Le simple fait de se saluer d’un « salamaleykoum ! » et de poursuivre la conversation en arabe… etc., etc.
C’est dans cette RATP islamisée, prosélyte et sexiste, que l’assassin du Bataclan, Samy Amimour, a pu s’épanouir pendant 18 mois avant de finir de se radicaliser en partant s’entrainer à tuer en Syrie.
Et, il n’est visiblement pas le seul, puisque à cette funeste occasion le grand public a appris que la RATP est aussi l’entreprise qui comptabilise le plus de fichés S.
Et pour cause, vous ne faites pas un pas dans l’entreprise sans être confronté à un moment ou un autre, d’une manière ou d’une autre à l’islam.
Pour aucune autre communauté, idéologie, croyance ou religion, nous n’avons été aussi loin dans « l’accommodement raisonnable ».
Et à cause de cela, la solidarité et les traditions ouvrières que j’ai connues à mon arrivée ont été remplacées par des logiques et des réflexes communautaristes, avec des populations qui s’observent en chien de faïence et ne partagent plus rien ou presque.
Mais je voudrais m’arrêter plus particulièrement sur deux points :
– La stigmatisation et les atteintes à la dignité que subissent les conductrices qui côtoient dans leur dépôt des chauffeurs salafistes toujours plus nombreux
Et
– la désorganisation du service public et la mise en danger de la vie d’autrui en période de ramadan dans les dépôts de banlieues,
qui sont les conséquences les plus graves, les plus insupportables et les plus indignes de l’islamisation de la RATP.
Inviter les femmes à venir travailler à la RATP en nous promettant « la belle vie » puis, par excès d’ouverture, délires idéologiques ou minables calculs électoraux, embaucher et imposer des salafistes aux femmes de l’entreprise était la pire des trahisons que le gouvernement, la direction de la RATP et les syndicats pouvaient nous faire.
Demandez donc à un homme originaire d’Afrique s’il accepterait tranquillement d’être stigmatisé par des individus qui refusent de lui parler ou de lui serrer la main parce qu’il est noir.
Plusieurs fois par jour, sur mon lieu de travail, j’étais confrontée à des collègues musulmans qui considèrent que la femme est une tentatrice, une impure, un être inférieur ou damné.
Sachez que, pendant mon service, je croisais beaucoup plus de collègues salafistes que de collègues femmes, dont l’effectif représente environ 10 % chez les chauffeurs de bus.
S’il vous arrive de prendre le bus en banlieue, vous ferez le même constat que moi. Il y a plus de conducteurs salafistes que de conductrices à la RATP.
Il y en a donc au moins plus de 10%. Ramené à l’effectif des 13000 chauffeurs de la RATP, cela fait une moyenne de 1300 salafistes répartis dans 26 centres bus avec une plus grande présence dans les centres de banlieues.
Avec l’obligation de me conformer à leurs multiples exigences musulmanes, n’étant pas moi-même musulmane, je subissais un viol de conscience quotidien. Pour subir le moins possible, je limitais mes allées et venues dans les locaux de l’entreprise. Lorsque je ne pouvais pas limiter mes déplacements, je baissais les yeux ou rasais les murs pour ne plus croiser les regards des plus belliqueux. Ma féminité étant directement mise en cause, j’ai tout fait pour l’effacer. J’allais au travail la boule au ventre…
et la situation s’est empirée lorsque, révoltée, je me suis enfin élevée contre ces pratiques d’un autre âge.
J’avais tout d’un coup pris conscience que je vivais, en France, dans mon pays, celui des droits de l’homme, une situation similaire à celle que vivent les femmes dans les pays musulmans : ségrégation, rejet, humiliations…
Car contrairement à l’intérêt que peuvent porter nos dirigeants et nos associatifs aux femmes opprimées de ces pays-là, ici en France les femmes ne bénéficient d’aucune sollicitude contre l’oppression de l’idéologie musulmane.
Il s’agit par-là de ne pas ébranler la toute relative paix sociale et de ne pas stigmatiser les musulmans modérés ni même salafistes.
Ce que je dénonce depuis 2012 sans relâche est toujours pratiqué aujourd’hui dans l’entreprise, et alors que plus personne de sérieux ne conteste la réalité de la situation, la lanceuse d’alerte que je suis est toujours qualifiée de militante d’extrême droite pendant que l’on fiche une paix royale aux musulmans sexistes de la RATP, de France et de Navarre.
Le deuxième point que je veux aborder, ici, est la pratique du ramadan.
C’est très bien qu’à la RATP, la sécurité routière oblige à la tolérance zéro en matière d’alcoolémie pour les professionnels de la route que nous sommes.
Mais le ramadan présente les mêmes symptômes que l’alcool : somnolence, malaises, fatigue, irritabilité…
Pendant ce jeûne prolongé, plusieurs milliers de chauffeurs de bus musulmans, toutes tendances confondues, des « modérés » aux salafistes confirmés, conduisent des véhicules de 15 à 30 tonnes alors qu’ils ne sont pas en état de le faire et alors qu’ils ont la responsabilité de centaines de passagers et de milliers d’automobilistes et piétons. Imaginez-vous, un instant les dégâts que peut provoquer un poids lourd lancé sur la foule même à vitesse modérée.
D’autre part, le ramadan est surtout le mois sacré de la désorganisation du service public. Certaines années, pendant cette période et malgré les bidouillages des gestionnaires des dépôts, le taux d’absentéisme peut augmenter de plus de 25% provoquant ainsi la suppression de centaines de bus.
On peut comprendre qu’un jeûne prolongé puisse peser sur les conditions physiques et morales et, personnellement, je préfère voir ces dangers publics ailleurs qu’au volant d’un bus, mais comment fait-on pour remplir sa mission de service public lorsque la moitié des agents n’est plus en mesure de faire ?
Pourquoi ne pas interdire la pratique du ramadan au même titre que nous avons interdit l’alcool dans les entreprises et imposé la tolérance zéro pour les conducteurs professionnels ?
Je pense que vous l’aurez compris, 16 ans de service à la Ratp dans ces conditions m’ont traumatisée et m’ont amenée à quitter mon entreprise.
A moins d’accepter la soumission, les femmes n’y ont plus leur place, pas plus que les laïques.
Aujourd’hui, je peux affirmer que, contrairement à ce que l’on nous raconte depuis 40 ans, l’islam n’est pas une religion d’amour, de tolérance et de paix.
Cette idéologie a été une catastrophe pour le modèle social que représentait, jadis, la RATP.
Et je ne considère pas la discrimination positive comme une chance, mais au contraire comme une politique d’embauche qui a permis l’islamisation, brisé la culture de mon entreprise et contraint les femmes à se soumettre aux dogmes moyenâgeux de l’islam.