Article rédigé par Rouxel Jean, le 05 octobre 2017
source [les 4 vérités]
Le 26 septembre, Emmanuel Macron prononçait un discours programmatique sur l’Europe dans l’amphithéâtre de la Sorbonne.
La lecture de ce discours laisse une impression de village Potemkine. On se demande si le président de la république a déjà rencontré la réalité.
On lit ainsi que la crise migratoire n’est pas une crise. Les villages de France où l’on a viré sans ménagement les retraités (au motif que leur maison de retraite était insalubre) pour les remplacer par des clandestins (pour lesquels on a miraculeusement trouvé des fonds permettant la réhabilitation de l’immeuble) apprécieront !
Il est, par ailleurs, assez lassant de relire toujours les mêmes poncifs : l’Europe n’est pas une île ; les frontières les mieux défendues n’empêcheront pas l’immigration…
C’est bien possible. Mais il est certain, tout de même, qu’une frontière bien défendue empêche mieux l’arrivée de clandestins qu’une frontière passoire !
Les chiffres de l’immigration clandestine en Hongrie ou aux États-Unis montrent que l’on peut drastiquement diminuer cette immigration clandestine avec de « vraies » frontières.
La réalité, c’est que les pouvoirs publics en France ne souhaitent nullement s’opposer à l’immigration, même clandestine.
De façon générale, les recettes de M. Macron sont connues : l’Union européenne ne répond plus à aucune de ses promesses ; il faut donc lui donner encore plus de pouvoir.
Il nous faut une Europe de la défense, une Europe des frontières, un budget commun (oui, oui, un budget commun !).
Mais sans jamais s’interroger sur les échecs passés et présents. Ils sont pourtant simples à comprendre : au lieu de se penser comme un espace de culture commune, où nous pourrions nouer des partenariats bi ou multilatéraux, l’Union européenne est devenue la plus gigantesque usine à fabrication de normes plus loufoques et plus tatillonnes les unes que les autres. C’est cela que les peuples rejettent.
Mais le plus étrange dans ce discours purement utopique, c’est qu’il était prononcé deux jours après les élections allemandes qui le rendaient totalement inopérant.
Le succès de la droite identitaire de l’AfD et la probable coalition de Mme Merkel avec le parti libéral eurosceptique auraient dû balayer les rêves de M. Macron. Mais, manifestement, notre chef de l’État aime à rêver.
Il est vrai que, pendant ce temps, il évite de se confronter à la réalité !