Article rédigé par Liberté politique, le 05 septembre 2017
[Source : www.ndf.fr ]
Même Slate.fr est obligé de le reconnaître :
Mal élevés, et surtout, de futurs adultes dépressifs et insupportables.
Car, comme le défend le Eberhard français, Didier Pleux, auteur de De l’enfant roi à l’enfant tyran (Odile Jacob), la frustration pose des limites, structure, et prépare l’enfant aux difficultés professionnelles, sentimentales qu’il rencontrera forcément dans sa vie d’adulte.
Les parents qui refusent d’adopter un registre éducatif indispensable, par le «non» et la frustration préparent des adultes qui souffriront d’un excès de moi.
Une fois confrontés au réel, ces ex-enfants tyrans développeraient des comportements addictifs (drogue, alcool, jeux) et seraient en état de déception permanente.
C’est exactement la prophétie de David Eberhard.
« Parce qu’ils ont été élevés de cette manière, les enfants suédois tombent de haut à l’âge adulte. Leurs attentes sont trop élevées et ils découvrent que la vie est dure. Cela se manifeste par des troubles de l’anxiété et des tendances à comportements autodestructeurs qui ont augmenté de manière spectaculaire en Suède.»
La faute à l’interdiction de la fessée :
Pour le psychiatre suédois, l’origine de ce putsch organisé par les enfants se trouve dans la loi anti-châtiments corporels que la Suède a été la première à adopter. Sans défendre le droit à mettre des fessées, Eberhard estime que de cette interdiction est née un certain nombre de dérives comme l’interdiction tacite de gronder, punir, ou contredire un enfant.
L’artisan de ces «dérives» serait Jesper Juul, un thérapeute danois, adulé en Scandinavie. Il est lui-même largement inspiré du psychologue américain Carl Rogers, le pape de l’écoute active.
Juul a popularisé le principe de l’égalité et de la réciprocité entre adultes et enfants. La famille ne doit pas être une autocratie où seuls les parents auraient un pouvoir de décision, mais une démocratie où les enfants, même tout petits auraient voix au chapitre.
C’est aussi le postulat de Françoise Dolto pour qui l’enfant est à égalité d’être avec un adulte et que ce faisant il est un analysant à part entière.