Article rédigé par Jany Leroy, le 21 juin 2017
Beaucoup de travail. Un décollage toutes les cinq minutes.
Au Salon du Bourget, c’est la ruée des politiques vers Thomas Pesquet. L’astronaute est populaire, une petite photo à ses côtés ne peut pas faire de mal… Dans le tiercé gagnant auprès du héros, Ségolène Royal gagne d’une courte tête et signale, par un tweet, que le grand, que l’énorme Emmanuel Macron est en train d’arriver.
Ségolène Royal @RoyalSegolene
Arrivée de @EmmanuelMacron à la rencontre de @Thom_astro au #PAS17
12:20 – 19 Jun 2017
L’ex-ministre poitevine se mue en commentatrice de l’événement. « Il arrive, il est presque là, il va bientôt fouler la moquette du stand… Un petit pas pour l’homme mais un grand pas pour la communication élyséenne… » Ségolène est en apesanteur. De ministre, la voilà passée groupie officielle du nouveau Président… Y a de la promotion dans l’air. Comme promis, Macron fait son entrée. L’instant est solennel, Ségolène retient ses larmes…
Manquait à cet événement la touche humoristique. Elle fut assurée par Valérie Pécresse, qui crut bon d’accompagner la photo montrant sa rencontre avec le spationaute de ce commentaire : « Retrouvailles avec Thomas Pesquet qui a été recruté par l’ESA quand j’étais ministre de l’espace. » Rigolade immédiate sur les réseaux sociaux. Le lien est lointain. Valérie Pécresse était à la tête du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche qui est en charge de l’espace.
Raccourci saisissant. Entre les lignes, comprenons bien que Thomas Pesquet est en quelque sorte son œuvre, son enfant, sa chose… Sans Valérie Pécresse, point de spationaute. On aurait envoyé un chien. Le caniche de Ségolène, par exemple. Ou un perroquet… Enfin, bref, certainement pas Thomas Pesquet. Il aurait fait du vélo. Le Tour de France, peut-être
Actuellement ministre de l’espace laissé vacant pas les départs de militants vers En Marche !, Valérie surveille la rampe de lancement. Beaucoup de travail. Un décollage toutes les cinq minutes. Les cosmonautes n’attendent même pas le compte à rebours. À ce rythme, le parti des Républicains pourra revendiquer un stand au Salon de l’Aéronautique 2018. Avec Jean-Pierre Raffarin en démonstrateur de vide intersidéral, Thomas Pesquet fera pâle figure.
Source : Boulevard Voltaire