Article rédigé par François Billot de Lochner, le 31 mars 2017
Si nous mettons la dernière main à une action en justice contre le ministère de l’Éducation nationale et Madame le Ministre Vallaud-Belkacem pour leur action en matière « d’éducation à la sexualité », c’est parce que derrière ce vocable doucereux se dissimule en fait une consciencieuse opération de perversion des plus jeunes. Par la normalisation de l’homosexualité, l’incitation à une sexualité récréative ou la promotion de la théorie du genre, les élèves subissent un matraquage totalitaire qui ne leur laisse aucune échappatoire. Les éléments factuels actuellement rassemblés par nos avocats sont absolument accablants et alimentent l’assignation, en cours de rédaction. Ce combat est fondamental : il en va de l’intégrité physique, psychologique et spirituelle de nos enfants, futurs adultes.
Car au crépuscule d’un quinquennat pathétique, le gouvernement met à profit chaque jour qui lui reste pour corrompre un peu plus l’innocence de la jeunesse de France. Par passion sexophile, par obsession revendiquée de la sexualité chosifiée, il assure la mise en place des orientations sordides de l’Organisation mondiale du sexe, pardon, de la santé, la fameuse OMS. Les dites « orientations » sont déclinées dans un document dont le seul titre fait frémir : Standards pour l’éducation sexuelle en Europe. Dans ce document « standardisant » (!), l’on apprend notamment qu’il faut instaurer « une morale de la négociation » pour lutter contre les préjugés et les normes. Nous qui pensions que la morale était un ensemble de règles et de valeurs permettant d’assurer le meilleur bien, individuel et collectif, nous nous trompions ! Il faudra penser à nous rééduquer au Standard, en ouvrant peut-être un camp de rééducation pour cela. Le but de tels standards est de nature à permettre à nos enfants de développer un rapport apaisé avec la sexualité ! Il s’agit d’apaiser en débridant tous les comportements possibles. En fait d’apaisement, il s’agit de déchaîner la violence sexuelle en faisant du sexe le moteur compulsif de toute chose. Il s’agit, sur le fond, d’une incitation à la débauche dans tous ses ébats, aussi violents soient-ils, réduisant à néant la candeur de l’enfance et, ultérieurement, la sexualité maîtrisée des adultes.
Pour épauler le ministère de l’Éducation nationale, le ministère de la Santé a publié, le 27 mars, le très significatif communiqué suivant :
« Les mesures de la stratégie nationale de santé sexuelle visent, à horizon 2030, à :
- placer l’éducation à la sexualité et à la santé sexuelle des plus jeunes au cœur de leurs parcours éducatifs en santé. Une attention particulière sera portée aux adolescents de moins de 15 ans dont 20 % sont déjà entrés dans la sexualité ;
- promouvoir la consultation de contraception et de prévention des infections sexuellement transmissibles (IST) prévue par la convention médicale 2016-2021 pour les jeunes filles mineures et de préparer son extension, à terme, pour les garçons. »
Ainsi, « l’éducation sexuelle » des plus jeunes devient centrale, et, sous couvert de protection de la « santé sexuelle » des enfants, leur inocule le virus pornographique, assurément destructeur de leur santé physique, psychique et morale. En clair : je fais semblant de « soigner », pour, dans les faits, aggraver la maladie…Si maladie il y a…
La fuite en avant des pornocrates prend des proportions effrayantes, et impose le réveil des consciences. En effet, qui peut encore raisonnablement penser que tout cela est sans grande importance ? Dans cette lutte à mort entre le beau et le laid, entre le bien et le mal, entre le vrai et le faux, il faudra vraiment le courage et la fraîcheur de toutes les Clotilde (héroïne du roman Les Parfums du château – Terra Mare) de France pour triompher !
François Billot de Lochner,
président de la Fondation de Service politique,
de Liberté politique et de France Audace.