Article rédigé par Boulevard Voltaire, le 13 février 2017
Bouffie de suffisance, la moue dédaigneuse, le ton méprisant ou persifleur, insolente, insultante… En résumé, cruellement dénuée de bonnes manières et toujours prompte à détourner le sens des phrases quand elles ne lui plaisent pas. Face à une Marine Le Pen gardant un calme olympien, le ministre sortant Najat Vallaud-Belkacem, dans « L’Émission politique », s’est surpassée !
À l’entendre, l’école ne s’est jamais aussi bien portée ! Merveilleux « sentiment d’appartenance commune à la République pour [les] enfants », promotion de l’égalité entre les femmes et les hommes, embauche de 60.000 enseignants (elle a omis de nommer les 32.000 AESH – accompagnants des élèves en situation de handicap – qui remplacent les AVS – auxiliaires de vie scolaire), supériorité du niveau des écoles publiques sur celui des établissements privés… « Pour plus de la moitié des élèves français, nous avons la meilleure école du monde. » En dehors d’insipides et mensongères généralités éculées, Mme Vallaud-Belkacem n’a évidemment rien à dire, rien de concrètement positif à citer.
Mais, à l’issue d’un bilan aussi déplorable, il n’est pas question de reconnaître la moindre erreur. Alors, celle qui affirma plusieurs fois que la théorie du genre, pourtant présente dans certains manuels scolaires, n’existait pas n’a pas eu d’autre solution que de calomnier son adversaire.
Marine Le Pen « raconte n’importe quoi ». Marine Le Pen ment (le mot a été prononcé à de nombreuses reprises). C’est à cause de Marine Le Pen que l’on constate une hémorragie des élèves du public vers le privé.
Et, toujours à cause de Marine Le Pen, la France va se communautariser ! (110 nationalités à Montreuil, d’après son maire communiste, qui a précédé, devant Mme Le Pen, notre hilarante Franco-Marocaine…)
N’en jetez plus ! Un idéologue à court d’arguments est un idéologue haineux. Mme Vallaud-Belkacem projette donc sur son ennemie jurée ses propres travers : cette « petite dérive totalitaire » chère aux socialistes, comme le lui fait remarquer Marine Le Pen, sans aucune objection de sa part…
Le 9 février, Najat Vallaud-Belkacem, dernière intervenante de l’émission, experte en langue de bois et très formatée – c’est son futur ex-patron qui l’a dit -, était d’évidence en service commandé. Marine Le Pen, à qui le ministre coupait sans vergogne continuellement la parole (au point que Léa Salamé finira par rappeler, non sans agacement : « C’est l’émission de Marine Le Pen, pas celle de Najat Vallaud-Belkacem »), a passé plus de temps à esquiver ses attaques qu’à énoncer son programme pour l’Éducation nationale. C’était bien le but recherché. A-t-il fonctionné ?
41 % des téléspectateurs ont trouvé Marine Le Pen« convaincante » et 38 % d’entre eux estiment qu’elle ferait « une bonne présidente de la République », selon un sondage Harris Interactive, après l’émission. Mais pas de sondage à propos de l’effronterie du ministre…
Est-ce la perspective d’être bientôt éjectée du pouvoir qui la rend plus agressive que jamais ?