Article rédigé par Charles Demassieux, le 02 février 2017
[Source : Boulevard Voltaire]
Loin de moi l’idée de dispenser des leçons d’économie, mais il me semble que certaines dépenses somptuaires pourraient être évitées…
En bon socialiste qui maquille ses erreurs en réussites, le ministre finissant de l’Économie, face aux chiffres réels de la croissance pour l’année 2016 (1,1 % au lieu des 1,4 % prophétisés), s’est fendu d’un communiqué de presse au titre volontariste : « La croissance a accéléré fin 2016 » (source : ministère de l’Économie et des Finances).
Comme l’écrit Le Point, c’est « un petit bijou de désinformations, de provocations, de négation de la réalité et d’enfumage ».
Dans ce communiqué, il est dit que « l’année 2016 aura ainsi confirmé la reprise amorcée en 2015, laquelle est désormais bien ancrée après trois années de croissance anémique. Pour la deuxième année consécutive, l’activité économique aura été dynamique, permettant enfin de faire reculer le chômage tout en continuant à réduire son déficit public. »
On se souvient des promesses de croissance du quinquennat de François Hollande et ce qu’il en fut vraiment : explosion du chômage, augmentation des fermetures d’entreprises, dette passée de 90,2 à 97,6 % du PIB, etc. Ceci n’empêchait pas, courant janvier et toute honte bue, Michel Sapin de se féliciter du « “sérieux budgétaire” du gouvernement après la publication d’un déficit légèrement meilleur que prévu en 2016, à 69 milliards d’euros » (Source : lopinion.fr).
Le même Sapin réitère, prétendant que « le moral des chefs d’entreprise, déjà stable et à un bon niveau depuis plusieurs mois, s’est fortement amélioré en novembre et en décembre, atteignant son plus haut niveau depuis 2011 et laissant présager une production dynamique début 2017.
De même, la confiance des ménages progresse continûment, traduisant l’amélioration de leur niveau de vie et de la situation du marché du travail : elle atteint un niveau qu’elle n’avait plus connu depuis 2007. »
Sur quelle planète vit-il, le citoyen ?
Loin de moi l’idée de dispenser des leçons d’économie, mais il me semble que certaines dépenses somptuaires pourraient être évitées, notamment le coût exorbitant de l’immigration massive – dont l’accueil des migrants, minoré par le locataire de Bercy : « quelques millions d’euros », prétendait-il. On pourrait aussi envisager de baisser les charges des petites entreprises –, bien plus légères, au passage, quand il s’agit de multinationales, qui optimisent sacrément leur fiscalité ! – au lieu de les accabler comme l’a fait le gouvernement socialiste. Le patriotisme économique défendu par Trump – rendu impossible par Bruxelles ! – serait aussi une bonne piste.
Contredisant cette impression de « dynamisme global de notre économie », clamée par le ministre, le bilan de la gauche, ici comme ailleurs, est donc désastreux. Et, dans le cas d’une victoire de Benoît Hamon à la présidentielle – ne riez pas, tout est possible chez nous ! –, les conditions économiques risquent encore de se durcir, car celui-là a d’autres priorités que la bonne santé économique du pays, notamment le bien-être de minorités agitées, autrement appelées « chances pour la France » !