Article rédigé par , le 18 août 2016
[Source : Riposte Laique]
Ce cri d’alarme émanant d’un officier des CRS illustre à lui seul l’incompétence de nos dirigeants et leur j’m’enfoutisme coupable dans le traitement du dossier calaisien.
D’ailleurs, François Hollande n’a jamais daigné venir sur place mesurer l’ampleur de la catastrophe. C’est dire combien le sort des Calaisiens l’intéresse !
Les attentats ont occulté le sujet, mais le chaudron est en ébullition.
Le plus grand bidonville d’Europe, image d’avant-garde de ce que sera la France de demain si nos frontières passoires restent largement ouvertes à toute la misère du monde, indiffère totalement nos élites. Les Calaisiens et leurs angoisses, tout le monde s’en fout. Normal, il n’y a pas encore de bidonville sous les fenêtres de l’Elysée ou de Matignon….et c’est bien dommage !
Voilà maintenant quinze ans que les riverains de la jungle calaisienne vivent un enfer au quotidien. Alors que le démantèlement du camp sud en mars 2016 devait assainir en partie la situation, le flot des migrants n’a fait que gonfler avec les arrivées par Menton. Cette jungle compte à nouveau plus de 7000 personnes.
Pour la maire de Calais ( LR ), les habitants sont à cran et des milices se sont constituées pour assurer la sécurité. Pas possible ?
Cette dame semble découvrir le problème, elle qui déclarait en août 2015 :
“Il faut vivre avec la problématique des migrants « dans les meilleures conditions possibles », car « ça peut être une richesse culturelle exceptionnelle […] et les Calaisiens pourront s’enrichir encore plus de ces populations migrantes ».
Oui, belle richesse en effet ! Elle dit elle-même que toutes les nuits des centaines d’assaillants s’en prennent aux policiers. Ils s’arment en arrachant des pylônes, ou en sciant des troncs d’arbres dans les jardins des riverains. Le port a perdu 10 millions de chiffre d’affaires en 2015. Et si le port est sécurisé, la population n’est nullement protégée faute de moyens. Les Calaisiens vivent dans la peur.
Les fusils sortent, pour tirer en l’air et dissuader les voleurs, pour l’instant…Car l’exaspération compréhensible des riverains, ainsi que les lamentables carences de l’Etat en matière de protection des citoyens, conduisent à une autodéfense porteuse de bavures. Faudra-t-il un drame pour que le sort des Calaisiens passe avant celui des migrants ?
Car ces migrants bénéficient d’une tolérance extrême. 8 compagnies de CRS et 3 escadrons de gendarmerie, soit un millier d’hommes tentent “d’affronter des problèmes d’ordre public absolument dantesques.” C’est évidemment insuffisant pour assurer la sécurité.
Avec la forte concentration des migrants dans la partie nord de la jungle calaisienne, “c’est l’effet cocotte-minute.” Agressions, vols, prostitution, racket et trafics en tout genre ne font qu’enfler. Les rixes entre Ethiopiens, Soudanais, Erythréens et Afghans font des dizaines de blessés. Un Ethiopien est mort poignardé fin juillet.
Et comme les accès à l’Eurotunnel et au port sont de plus en plus difficiles, les migrants ont changé de tactique. Ils prennent d’assaut les camions en partance sur l’Angleterre sur l’A16, bien avant Calais.
Comme le dit un CRS, le désordre s’étend jusqu’à 15 kms du site Eurotunnel.
La tactique des assaillants est bien rôdée :
Primo, ils bloquent l’autoroute A16 dans la nuit. Tronc d’arbres, pneus et matelas, auxquels ils mettent le feu. Ou ils sabotent un camion à l’arrêt pour provoquer un bouchon.
Secundo, des centaines d’assaillants montent dans les remorques à l’arrêt et parfois les pillent. Et pendant que les policiers et pompiers dégagent la voie, les migrants se déplacent à leur guise sur l’A16, prenant d’assaut les camions parfois avec violence.
Selon ce même CRS, “les migrants, qui fuyaient l’affrontement il y a quelques années, sont organisés de façon quasi militaire.”
En attendant des renforts et des moyens qui ne viendront sans doute jamais, CRS et gendarmes subissent quotidiennement les assauts incessants de centaines de migrants. “Chaque nuit, 100 à 200 grenades lacrymogènes sont tirées”. Mais plus personne n’en parle.
La réponse pénale est inexistante. On les arrête, ils sont relâchés. On les déplace, ils reviennent. Bloquer l’A16, attaquer un camion ou brûler une voiture, ne mène jamais à la prison. La région est devenue une zone de non droit. La France qui se gargarise à longueur d’année avec ses valeurs républicaines, est incapable de restaurer l’état de droit dans un rayon de 20 kms autour de Calais.
La faute incombe non seulement aux autorités, de gauche comme de droite, qui répugnent à sévir et ne connaissent que la politique du renoncement permanent, mais elle incombe aussi aux citoyens qui ont toujours voté et revoté pour les mêmes incapables qui transforment la France en pays du tiers-monde.
Comment nos élus peuvent-ils prétendre vaincre le terrorisme, alors qu’ils sont incapables de maîtriser la situation à Calais, où 7000 clandestins font la loi depuis des années ?
Soyons conscients de la situation dramatique du pays. Calais, c’est la France de demain. A Paris ce sont 20 campements sauvages qui polluent la ville. A peine démantelés, aussitôt reconstruits. Dans quelques mois il y en aura trente, puis cinquante. Car l’immigration illégale repart de plus belle. La frontière italienne est une passoire.
Les passeurs et les militants de No-Border agissant en toute impunité, la situation ne peut qu’empirer. Et le silence des médias à la veille des élections en Allemagne et en France, ne fera que masquer le désastre. Taire les vérités qui dérangent, afin de permettre à un incapable d’être réélu malgré son incompétence, c’est la norme !
Quant à ceux qui souhaitent renégocier les accords du Touquet, ils se fourrent le doigt dans l’œil. Les Anglais ne roulent que pour l’Angleterre, contrairement aux Français qui roulent pour les autres. Dans tous les accords internationaux, les Français se font berner car ils adorent jouer les grands seigneurs avec l’argent du contribuable. Rappelons que c’est la France qui paie la plus grosse part du chèque anglais que Margaret Thatcher refusait de payer. Une ardoise de 1,5 milliard d’euros par an depuis 1984 !! Bravo aux négociateurs censés défendre les intérêts français !
Jacques Guillemain