Article rédigé par François Billot de Lochner, le 11 août 2016
Le krach financier mondial est là, mais caché, tapi dans les recoins de l’économie mondial, prêt à déferler sur la planète et à tout bousculer sur son passage. D’avance, Il s’en pourlèche les babines : vous avez aimé 2008, vous allez adorer la suite, ricane-t-il. Les économistes, banquiers, financiers, dirigeants politiques le savent, et en font des cauchemars la nuit, mais pour juguler le drame qui s’annonce, ne font rien de leurs journées. Ou plutôt, ne font qu’une chose pour le retarder : faire fonctionner à plein régime la planche à billet, et donc fabriquer de toute pièce de la fausse monnaie. Brillant.
Nul besoin d’être bardé de diplômes pour savoir que l’économie répond à des règles simples, qui donnent des résultats parfaitement prévisibles. Ainsi, lorsque la croissance mondiale est trop faible pour créer des emplois, que le chômage n’est donc pas maîtrisé, que l’endettement public mondial devient insensé, que l’endettement privé des ménages devient déraisonnable, que les bilans des grandes banques se fragilisent à l’extrême, que les caisses sociales des pays riches deviennent lourdement déficitaires, que les flux migratoires déstabilisent des zones économiques entières, que le terrorisme mondial freine ou détruit le développement de pays importants, tous les ingrédients sont là pour que le krach se déchaîne à brève échéance. Ce jour-là, nous aurons intérêt à nous mettre aux abris.
Les élites politico-financières ont bâti une petite digue, qui ne demande qu’à s’écrouler à la première grosse vague : les banques centrales inondent la planète de monnaie nouvelle, ne correspondant à aucune création de richesse. L’industrie de la planche à billets tourne à plein. Cela s’appelle, comme dit précédemment, de la fabrication de fausse monnaie, mais les financiers ont donné un nom respectable à cette méthode de faussaire : il s’agit de ce que l’on appelle pompeusement la « quantitative easing ». La QE, vous dis-je ! Le mot est anglais, ne veut rien dire, mais c’est chic et choc, et ça doit marcher puisque c’est anglo-saxon. Pourtant, en dépit des termes choisis, brouillardeux au possible, cela reste une méthode de faux-monnayeur, qui s’achèvera mécaniquement par un krach mondial. Nous aurons eu le chic des mots, nous aurons très probablement le choc du krach. D’où l’utilité de la prière pour la France du 15 août prochain !
François Billot de Lochner,
Président de la Fondation de Service politique,
de Liberté politique et de France Audace.