Article rédigé par Roland Hureaux / Francis Choisel, le 03 août 2016
Nous nous associons de tout cœur au deuil des familles touchées par l'affreux attentat de Nice.
Nous ne saurions cependant oublier la responsabilité immense des gouvernements français qui, au cours des dernières années, ont joué avec le feu en apportant un soutien constant en armes, en entrainement et en logistique à des mouvements djihadistes en Syrie. Les trois graves attentats qui ont frappé la France depuis janvier 2015 montrent cruellement à quoi mène cette politique absurde.
Sont en cause non seulement l'esprit de lucre et nos relations avec les monarchies pétrolières qui parrainent ces mouvements, mais aussi un suivisme aveugle à l'égard de l'OTAN, Etats-Unis en tête, lesquels, pour des motifs stratégiques qui leur sont propres, ont favorisé les mouvements djihadistes. Le candidat républicain à la présidence des Etats-Unis dit carrément que c'est le gouvernement américain qui a engendré Daesh.
Si les liens entre le tueur de Nice et ces réseaux ne sont pas encore établis, l'atmosphère générée par l'émergence de ces mouvements sur la scène internationale, a échauffé les esprits de centaines de jeunes musulmans au point de les rendre capables du pire, avec ou sans consigne.
Pendant que le terrorisme frappe à Bruxelles même, l'Union européenne maintient des sanction très dures ( interdisant même la vente de médicaments ) à l'égard des territoires syriens libres de l'emprise djihadiste ; alors que ces même sanctions sont levées dès que les djihadistes s'en emparent ! Elle se rend ainsi complice d'organisations criminelles.
Du point de vue de la France, cette politique est particulièrement coupable car les premières victimes du djihadisme ont été les chrétiens d'Orient et d'autres minorités que notre pays s'honorait depuis des siècles de protéger. De manière déshonorante, au lieu de les protéger, nous avons armé leurs bourreaux, devenus aujourd'hui les nôtres.
Il est d'autant plus urgent que la France retrouve sa pleine indépendance, dans la ligne qui fut celle du général de Gaulle, afin d'appuyer désormais sans réserve les efforts de tous ceux qui luttent sérieusement contre les djihadistes de toute obédience au Proche-Orient. Nul doute que leur défaite sur le terrain sera rapide dès lors que les Occidentaux cesseront leur double jeu. Même si elle ne résoudra pas tous les problèmes, cette défaite est à même de décourager les candidats terroristes et de contribuer ainsi à ramener la paix civile dans notre pays.