Article rédigé par Sputnik, le 16 juin 2016
[Source: Sputnik]
Le nombre de supporters de la sortie britannique de l'Union européenne s'est élevé à 46%, tandis que la part des Britanniques qui soutiennent le maintien dans l'UE est de 39%. Les autres sondés sont encore indécis.
Selon le dernier sondage de YouGov, société internationale d'étude, l'option "sortir" a obtenu 46% des votes, 3% de plus que la semaine dernière. L'option "rester" a été soutenue par 39% des personnes interrogées, 3% de moins que la semaine dernière, ce qui donne au Brexit son plus grand avantage depuis le début de la campagne. 11% des participants sont toujours indécis, alors que 4% envisagent de s'abstenir. Actuellement, les femmes sont plus enclines à soutenir le Brexit, ainsi que les personnes âgées de 25 à 49 ans, rapporte le journal The Times.
Des experts estiment que les résultats de cette consultation et d'autres sondages ont une influence significative sur le marché financier du pays. Le soutien apporté au camp des eurosceptiques a conduit à une baisse de l'indice FTSE 100 de 67 milliards de livres sterling (84 milliards d'euros) en trois jours, tandis que la devise britannique a chuté à son plus bas niveau des deux derniers mois.
Des enquêtes menées par d'autres sociétés et médias soulignent également la hausse de l'euroscepticisme. Ainsi, selon la dernière enquête d'opinion ICM publiée hier par l'édition en ligne du quotidien The Guardian, le camp du Brexit est en tête de six points sur le "Remain" ("rester"), avec 53% des intentions de vote.
The Sun, le quotidien britannique le plus vendu, est allé encore plus loin en appelant ses lecteurs à voter en faveur du Brexit lors du référendum du 23 juin. "C'est notre dernière chance de nous libérer de la dictature de Bruxelles. Il est temps d'en profiter", a écrit le tabloïd.
Le référendum sur la sortie du Royaume-Uni de l'Union européenne sera tenu le 23 juin. Auparavant, Londres et Bruxelles se sont mis d'accord sur un statut spécial du Royaume-Uni dans le cadre des Vingt-Huit.
L'accord conclu en février à Bruxelles, lors d'un Conseil européen, garantit explicitement à Londres une exemption concernant l'objectif d'une "Union sans cesse plus étroite", offre des concessions importantes sur les prestations sociales versées aux travailleurs européens installés dans le pays et préserve les avantages de la City. Cet accord vise à persuader les Britanniques de rester dans l'Union européenne, David Cameron ayant promis de faire campagne contre le Brexit "de tout son cœur et de toute son âme".