Article rédigé par contact, le 24 mai 2016
[Source: Nouvelles de France]
2017 approche et, en attendant le rendez-vous de Béziers, on scrute le paysage politique en espérant que des hommes et des mouvements, mûs par la même énergie au service de la patrie, soient capables de réveiller et d’unir toutes les forces indispensables au radical changement de cap tant attendu.
Courants, motions, collectifs, associations, … les formes de regroupement ne manquent pas dans les milieux soucieux du relèvement de la France. Pour quels résultats ?
On peut citer par exemple et entre autres : Horizon, La Manif Pour Tous, la Fondation de Service Politique, France Audace, Phénix ; la Droite Forte, la Droite Populaire et Sens Commun au sein de LR ; une dizaine de collectifs au sein du RBM/FN, le SIEL.
Face au partisanisme synonyme d’esprit de chapelle et de carriérisme individuel, face à la confusion des esprits synonyme d’initiatives-impasses ou d’abandons de valeurs, l’union pour porter et faire appliquer socialement les idées nécessaires au redressement français est primordiale …
… à condition de disposer d’hommes et de structures sincèrement engagés dans un bon combat en vue de donner la prime aux engagements vrais et honnêtes, d’hommes et de structures libres et ouverts en vue d’organiser la constitution d’un pôle national dynamique et cohérent.
Définir les idées à porter au pouvoir
Quelles sont les idées ou principes que doivent prôner et appliquer de bons gouvernants ou sur lesquels doivent s’appuyer des stratégies d’alliances, sans rentrer dans les détails d’un programme de gouvernement ?
Il s’agit simplement de replacer l’homme et la patrie au cœur de la politique, en respectant l’ordre naturel et historique qui s’impose à nous.
Le respect de cet ordre est une question de vérité.
Le respect de cet ordre est la première des justices, quand on sait que la justice est le respect de ce qui est dû.
Le respect de cet ordre est fondamental et c’est à l’aune de ce dernier que l’on peut estimer la valeur d’un gouvernant et de son action.
Le rôle du gouvernant -du chef de famille au chef d’Etat en passant par le chef d’entreprise ou le maire- est d’assurer la protection ainsi que l’élévation morale, économique et sociale de ses compatriotes considérés individuellement ou en corps sociaux ; ce faisant, le gouvernant sauvegarde le bien commun qu’il a en charge, il ordonne les hommes au bien commun, il sert le bien commun.
Voyons maintenant ce que l’on trouve dans ce bien commun :
- justice (donner à chacun selon son droit), de laquelle tous les biens découlent ; elle inclut la solidarité contre l’individualisme et la subsidiarité contre le collectivisme ; elle empêche les atteintes à l’honnêteté et aux libertés, effets communs du libéralisme et du socialisme
- dignité de l’homme (défense de la vie et des bonnes mœurs) et sauvegarde de son milieu de vie et de développement naturel (la famille)
- paix sociale (l’unité de la multitude), que St Augustin appelle la « tranquillité de l’ordre » ; ce n’est pas l’ordre dominateur ni l’absence de guerre ; c’est l’ordre de la justice et de la solidarité dans la patrie, entre ses membres et avec les autres patries
- bien-être matériel et prospérité
- conservation, enrichissement et transmission de l’héritage national
- autorité de l’Etat et des collectivités, ce qui suppose leur indépendance ou leur autonomie (par rapport aux puissances politiques, financières et médiatiques notamment) et l’association en leur sein du pouvoir et de la responsabilité
Les patries doivent être dirigées par un Etat indépendant et libre, qui fixe les lois permettant la défense du bien commun national, à l’intérieur comme à l’extérieur. Il organise la société pour que ses citoyens vivent à la fois bien et vertueusement. Il promeut une économie ordonnée (au bien commun, à la morale, à la justice) et libérée (du dirigisme égalitariste socialiste, de l’euromondialisme).
Si l’on synthétise les éléments fondamentaux de cette doctrine politique fondée sur le respect de l’ordre naturel et historique, on peut dégager 4 piliers :
- 2 piliers institutionnels : l’indépendance nationale et les libertés intérieures
- 2 piliers patrimoniaux : l’identité et les valeurs de civilisation
Sur ce socle commun, peut se fonder l’action politique et en particulier les manœuvres politiques permettant de porter et un jour faire élire les bons candidats.
Un bon candidat n’est pas celui qui peut gagner. Un bon candidat est celui qui incarne nos idées et veut accéder au pouvoir pour les mettre en pratique.
Définir les stratégies d’action
Faisons d’abord un aperçu des stratégies d’action actuelles.
Agir pour être force d’idées et influer
- Le Rassemblement Bleu Marine et ses collectifs :
A l’origine le RBM était censé être une union patriote non FN capable d’élargir l’audience du FN, ce dont la composition très majoritairement FN de la direction du RBM (la présidente est Marine Le Pen) permettait de douter.
On comprend désormais clairement que parmi les rares mouvements associés au RBM, le seul capable d’apporter une plus-value au FN (en terme de valeurs morales et d’électorat conservateur), le SIEL, est désormais quasi persona non grata depuis que son président Karim Ouchikh a regretté l’imperméabilité de Marine Le Pen au discours conservateur, les défauts majeurs du RBM (trop associé au FN et peu ouvert au dialogue) et l’absence de prise en compte de la France des valeurs par le FN (notamment lors du séminaire FN en février 2016). Sur le site du SIEL, le 10 février 2016, M. Ouchickh affirme que le RBM est mort et que Marine « a fermé la porte ».
La stratégie d’alliance du RBM a donc échoué.
Venons-en maintenant aux collectifs du RBM devenu clairement satellite du FN.
Ils comprennent Racine, Audace, Marianne, Nouvelle Ecologie, CLIC, Mer et Francophonie, Banlieues Patriotes, Belaud Argos, Croissance Bleu Marine, Collectif des usagers de la Santé.
Rassemblant des professionnels, ces collectifs sont des laboratoires de propositions thématiques au service du projet politique du Front National.
Sont-ils en mesure de s’exprimer librement à cet effet, ou se contentent-ils de mettre à jour le projet du FN (ce qui est louable) sans chercher à amender ce qui devrait l’être ? Concernant par exemple l’école libre (désormais absente du projet du FN), on notera que le Collectif Racine, relatif à l’école, ne l’évoque pas non plus …
- Les Jeunes de la Droite Populaire, courant républicain devenu association politique :
Son organe jeune établira courant 2016 une charte basée sur ses « 40 propositions » (très proches du projet FN), à la disposition des candidats à la primaire républicaine ; son vice-président affirme que « Nicolas Sarkozy, Hervé Mariton ou Jean-Frédéric Poisson seraient susceptibles de souscrire à nos idées » (le Figaro du 06/11/2015) ; on peut s’étonner de leur naïveté voire de leur incohérence concernant Sarkozy ; on peut aussi noter que leurs « 40 propositions » sont globalement l’inverse du projet LR (valeurs morales, souverainisme, identité). On peut se demander également pourquoi ils ne soutiennent pas le meilleur candidat (celui le plus proche de leur projet), M. Poisson.
Pierre Gentillet, président des Jeunes de la Droite Populaire, démissionnaire le 14/10/2015, déclarait :
« Dans les candidats déclarés ou potentiels je ne vois aucun espoir. Se profile déjà un duel Juppé-Sarkozy, c’est dire si le choix est attrayant. Je ne veux pas soutenir un candidat tout en sachant très bien que l’un comme l’autre ne changera strictement rien aux problèmes principaux qui intéressent la France et les français que ce soit en matière d’immigration, de respect de notre identité, de sécurité, de souveraineté, de grandeur de la France. » Nous savons désormais qu’il y a le candidat Poisson. Les Jeunes de la Droite Populaire seraient-ils les seuls à ne pas le savoir ? …
- La Fondation de Service Politique et France Audace, de M. Billot de Lochner :
Ces structures publient le Manifeste de la dernière chance incluant 20 réformes de base pour relever la France ; les candidats à la primaire républicaine et à la présidentielle 2017 recevront cet ouvrage et pourront se positionner sur les 20 réformes énoncées ; en avalisant ou non ces 20 réformes, elles donneront aux électeurs un critère de choix cohérent du bon candidat pour les échéances électorales précitées.
- Phénix, collectif fondé par M. Millon et M. Beigbeder :
Avant 2017, ce regroupement de personnalités issu du « printemps des consciences » de 2013 entend proposer un programme de « réformes clés en main » destiné à influer sur le programme des candidats à la primaire républicaine et à la présidence de la République.
- La Manif Pour Tous :
Restée indépendante de toute parti, LMPT exerce une action de pression et d’influence efficace et sans compromis (à méditer pour Sens Commun), amenant les partis et candidats à se positionner clairement par l’intermédiaire de débats ou de questionnaires. Ainsi, les bons candidats peuvent émerger et se distinguer des candidats à écarter.
- Sens Commun, courant républicain issu de LMPT, des Veilleurs et des Mères Veilleuses :
En choisissant de s’inféoder à l’UMP/LR, Sens Commun avait suscité l’incompréhension et les critiques de nombreux Veilleurs, non seulement pour des raisons d’indépendance et d’efficacité, mais aussi parce que l’UMP/LR -contrairement au FN- n’était pas favorable à l’abrogation de la loi Taubira.
Le 15/11/2014, le spectacle de Sarkozy s’amusant à tourner en bourrique les militants de Sens Commun réclamant l’abrogation de la loi Taubira (« Si vous préférez qu’on dise qu’on doit l’abroger pour en faire une autre, en français, ça veut dire la même chose (…) si ça vous fait plaisir, franchement, ça ne coûte pas très cher ») aurait dû définitivement convaincre Sens Commun que son aventure UMP/LR n’avait aucune issue ni aucun sens, a fortiori quand on connaît la girouette de Neuilly.
Mais non, et pire, Sens Commun a continué son aventure en soutenant Sarkozy (qui en décembre 2014 intégrait Mme de Jessey à la direction nationale de l’UMP) ; lors du (faux) revirement de ce dernier en 2016 sur la loi Taubira, Sens Commun a déploré ce ‘revirement’ sans en tirer aucune leçon : Mme de Jessey est toujours à la direction nationale de LR dirigé par Sarkozy et Sens Commun, qui n’a pas dû entendre parler de M. Poisson, exerce au sein de LR une action qui oscille entre illusion et récupération … Certains medias suspectaient Sens Commun de pouvoir faire de l’entrisme dans LR et les noyauter, en réalité ce sont Les Républicains qui ont noyauté et manipulé Sens Commun.
Quant à l’action (ou la non-action) de Sens Commun au Conseil régional Pays de Loire, dont M. Gannat (FN) a fait un résumé mal contesté par M. Pilard, on a mesuré combien elle était courageuse et conforme à ses engagements … (Boulevard Voltaire du 23 avril 2016). Un homme politique élu est dans le temps de l’action, il est là pour contrer les mauvais projets et soutenir les bons projets, et non pour attendre de meilleurs temps pour agir ; M. Gannat a donné à M. Pilard une vraie leçon d’action politique.
Bref, la lucidité, la cohérence, la prudence, le courage, ne semblent pas être les points forts de Sens Commun.
Madeleine de Jessey déclarait : « si le programme du candidat à la primaire ne tient pas compte de nos propositions, on n’hésitera pas à dissoudre l’association » (Huffington Post du 12/12/2014) ; or M. Poisson est le candidat à la primaire le plus clairement anti loi Taubira et le plus proche de Sens Commun ; que Mme de Jessey en prenne donc acte et soutienne M. Poisson, … ou alors qu’elle dissolve Sens Commun.
Le 23/01/2016, dans le Salon Beige, le dirigeant de Sens Commun Sébastien Pilard déclarait à propos des candidats aux primaires : « Le Bureau Politique étudie d’ores et déjà l’ensemble des options qui s’offrent à nous » … 4 mois après, le bureau politique de Sens Commun a-t-il eu le temps de faire un choix ? Est-il au courant de la candidature de M. Poisson, qui lui au moins ne nage pas en eaux troubles quand il dit vouloir abroger la loi Taubira ?
- Le Rendez-vous de Béziers, organisé par M. Robert Ménard :
Du 27 au 29 mai 2016, cette rencontre permettra d’établir un « programme minimum de salut public » sur lequel les candidats à la présidentielle 2017 devront s’engager, plaçant ces derniers devant leurs responsabilités et permettant aux électeurs de choisir le bon candidat et non les faux-prophètes, les leurres ou les girouettes.
Parmi ces initiatives et structures de ‘travail et d’influence’, on distingue donc nettement deux tendances :
- Les structures affiliées à des partis (le RBM et ses collectifs, les Jeunes de la Droite Populaire, Sens Commun) :
L’esprit de parti réduit très fortement la capacité d’influence de ces structures, forcées au mieux de reculer sur leurs positions, au pire de s’aligner sur la ligne officielle ou de rester dans une neutralité coupable.
- Les structures indépendantes des partis (la Fondation de Service Politique, France Audace, Phénix, LMPT, Rendez-vous de Béziers) :
Elles ne lâchent rien et exercent librement sur les partis et candidats une action d’influence et d’union qui a déjà montré son efficacité et devrait valablement peser dans les mois qui viennent.
Agir pour ne pas soutenir les bons candidats et/ou porter des ambitions personnelles
- La Droite Forte, courant républicain :
Au congrès UMP de 2012, sa motion assez proche du projet du FN est arrivée en tête avec 27,77% des voix. Mais la Droite Forte, fondée par M. Peltier et M. Didier, n’a eu aucun impact sur l’UMP/LR dont l’appareil s’accroche à un projet euro-libéral mortifère… diamétralement opposé au projet de la Droite Forte. Soutenant traditionnellement Sarkozy et Copé –l’homme qui était pour le mariage homo mais se disait contre (Atlantico du 31/05/2013)-, elle n’entend pas soutenir de candidat aux primaires républicaines en attendant … la candidature de Sarkozy ? : « La droite forte ne s’engagera pas derrière un candidat maintenant mais portera des idées », selon Guillaume Peltier (Magcentre du 6 avril 2016) …
Quant à M. Peltier -qui préférait Valls à Sarkozy (Le Monde du 20/11/2012)-, son parcours du FN à LR en passant par le MNR et le MPF, son soutien inconditionnel à Sarkozy enfin, entretiennent des interrogations sur les motivations de son engagement… Au passage, un candidat à la primaire républicaine correspond très bien aux propositions de la Droite Forte, soit M. Poisson … M. Peltier est-il le seul à l’ignorer … ?
Parlons maintenant de M. Geoffroy Didier (bras droit d’Hortefeux et pro-Sarkozy, qui se déclarait en 2006 sarkozyste de gauche comme le signale Le Monde le 20/11/2012) ; il est devenu candidat à la primaire le 29 mars 2016, semblant avoir pris de court Guillaume Peltier, qui de son côté, le 31 mars 2016 soit deux jours après, lançait le collectif Horizon avec Sens Commun et l’UNI…
Comme le dit M. Teutsch (31 mars 2016, Boulevard Voltaire) au sujet de MM. Peltier et Didier, « ces deux derniers n’inspirent pas une confiance innée »… il est vrai qu’en prenant pour poulains Sarkozy et Copé, le ton était donné.
- Horizon, collectif réunissant la Droite Forte, l’UNI et Sens Commun :
Fondé le 31 mars 2016, il ne soutiendra aucun candidat à la primaire républicaine avant le 9 septembre 2016 (date limite de dépôt des candidatures) … or c’est probablement à cette période que Sarkozy entrera officiellement dans la campagne de la primaire…
« Notre collectif n’a pas vocation – pour l’instant – à soutenir un candidat » dixit Guillaume Peltier le 31/03/2016 dans Famille Chrétienne.
Olivier Vial, président de l’UNI, précise clairement de son côté que l’UNI ne soutiendra officiellement aucun candidat à la primaire (Famille chrétienne du 5 avril 2016)…
Les dirigeants du collectif Horizon ignoreraient-ils que M. Poisson, candidat à la primaire républicaine, est de très loin le candidat le plus proche de leur vision politique ?
Résultat : comme le dit M. Le Duc, « sans mouvement d’ensemble, sans militantisme et sans appel aux votes, les personnes ayant des idées opposées aux leurs auraient le champ libre » (Boulevard Voltaire, 3 avril 2016)…
- La Droite Populaire, courant républicain devenu association politique :
Ce collectif affiche un programme quasi identique au FN ; il oscille entre la volonté affichée d’être une barrière entre la droite républicaine et le Front national et la sympathie de certains de ses membres pour le FN, ce qui représente une contradiction délicate …
Sur son site, la Droite Populaire affirme que « le redressement de la France nécessite une UMP forte et unie »… outre le fait que l’UMP/ devenu LR est une ‘auberge espagnole des idées’ qui n’entend pas revenir sur les points clés de la décadence (loi Taubira, européisme, islamisation) … pourtant dénoncés par la Droite Populaire, le théâtre des ambitions que l’UMP/LR offre aux électeurs depuis plusieurs années jusqu’aux primaires actuelles peut permettre de s’interroger sur cette affirmation …
Pour finir, la Droite Populaire est en perte d’influence depuis les législatives de 2012 et l’échec de sa motion au congrès UMP de 2012 ; certains de ses cadres ont de plus démissionné ou rejoint le FN. Son co-fondateur Thierry Mariani a rejoint Fillon en 2016.
Agir pour coordonner et créer des ponts
- Le Rassemblement Bleu Marine :
Comme vu ci-dessus, le RBM a échoué dans son premier objectif qui était de créer une synergie entre différents mouvements patriotiques, capable d’appuyer le FN dans le cadre d’une alliance électorale ou gouvernementale.
- Le parti Souveraineté, Identité et Libertés :
Membre du RBM, le SIEL avait vocation à rassembler tous les patriotes attachés à la souveraineté, aux valeurs de civilisations, aux libertés et à l’identité française ; il devait, à l’intérieur du RBM, constituer une force non FN destinée à faire des alliances avec le FN. La réalité du RBM (satellite du FN) empêche la réalisation de cet objectif.
- Les sites internet et réseaux sociaux :
Ils ont un rôle déterminant à jouer pour créer des synergies au service de l’action et de la mobilisation. Les forces ne manquent pas en effet, mais elles doivent être coordonnées et amplifiées.
En guise de conclusion
Notre action politique ne vise pas à gagner, mais à faire gagner nos idées et les bons candidats, pour qu’elles progressent dans l’opinion publique et soient un jour appliquées au pouvoir.
Agir sur la primaire républicaine
« L’Unité ne peut se faire que sur la Vérité. Aussi est-il déplorable de voir parfois des hommes abandonner ceux qui sont côté de la Vérité la plus pure, pour aider ceux qui sont du côté de la facilité et du nombre. Aucune des raisons qu’ils invoquent comme tactiques, ne saurait justifier leur attitude qui, en fait, à l’affaiblissement des meilleurs » (Château-Jobert, Doctrine d’action contre-révolutionnaire).
Il est incontestable que M. Poisson est le meilleur candidat à la primaire républicaine, à tel point qu’on lui cherche difficilement des défauts.
Les hommes et structures qui sont en capacité d’influer sur ces primaires ont le devoir moral de soutenir et d’appeler à voter pour M. Poisson. Ne pas le faire serait une grave faute.
Sans que cette liste soit exhaustive, tous les sites et journaux internet influents acquis à nos idées, Sens Commun, France Audace, la Fondation de Service Politique, Phénix, les Jeunes de la Droite Populaire, LMPT, le SIEL, Horizon doivent sans tarder appuyer officiellement la candidature de M. Poisson et lancer une mobilisation massive auprès de tous leurs sympathisants, lecteurs et réseaux.
Il n’y a plus de temps à perdre ; seul cet engagement commun de toutes les forces permettra une mobilisation massive capable de porter au plus haut et pourquoi pas de faire gagner M. Poisson.
Agir sur les partis
L’influence de l’intérieur des partis (que certains qualifient d’infiltration ou d’entrisme) a montré toutes ses limites. Elle ne semble fonctionner que dans un mouvement dont la ligne et les cadres sont majoritairement acquis à nos idées, mais ont besoin d’un renforcement. Et encore faut-il que ce mouvement soit ouvert, si tant est que ces machines électorales puissent l’être.
Si ce parti n’est pas majoritairement acquis à nos idées, l’influence se limitera à des postes (UMP/LR) ; si ce parti est majoritairement acquis à nos idées mais fermé, il bloquera l’ascension des nouveaux-venus et de leurs idées (FN).
Autant dire que dans l’état actuel des choses, engager des forces dans des structures associées aux partis FN ou LR est inutile et donc nuisible, car cela affaiblit notre capacité d’influence.
L’influence de l’extérieur des partis a montré ou devrait montrer toute son efficacité. Elle garantit –face à des machines électorales verrouillées- une action libre, sans compromissions et sans calculs carriéristes. Elle permet de mettre les partis et hommes politiques devant leurs responsabilités, face à ce peuple de France qui en a plus qu’assez des faux-semblants et des reniements et demande instamment des engagements bons et courageux, incarnés par des hommes et des femmes vrais et sincères.
LMPT doit continuer son action efficace, qu’il s’agisse de peser dans les campagnes électorales ou de provoquer des liens et des ponts entre hommes et femmes politiques de structures différentes.
Sens Commun et les Jeunes de la Droite Populaire doivent sortir de LR pour exercer une action indépendante (à l’image de LMPT).
Le SIEL doit sortir du RBM pour continuer librement son action de promotion et de coordination des forces conservatrices, à moins que le FN ne décide du faire du RBM une vraie structure d’alliance patriotique non liée au FN (ce qui ne semble pas à l’ordre du jour).
Phénix, la Fondation de Service Politique, Audace doivent intensifier leur action d’influence programmatique, faire connaître largement les résultats de leurs campagnes et indiquer clairement aux électeurs les candidats à soutenir et ceux à ne pas soutenir.
Agir sur la présidentielle 2017
L’action sur la primaire républicaine est déjà une action pour la présidentielle, car elle pourrait permettre que le candidat présidentiel LR soit le meilleur candidat possible, c’est-à-dire M. Poisson.
Le Rendez-vous de Béziers est une étape importante pour la présidentielle.
Il ne doit pas seulement permettre d’établir un programme de ‘salut public’ à l’instar de l’action de Phénix, de la Fondation de Service Politique et d’Audace ; ce Rendez-vous doit permettre également de constituer une force conservatrice en mesure de :
- représenter politiquement la « France des valeurs » du printemps 2013 en faisant un pont entre des personnalités issues de différents mouvements ou horizons
- proposer au FN (force politique n°1 dans l’action politique de défense française, car nous en sommes là) une alliance patriotique prenant en compte les valeurs morales et de civilisation oubliées ou minorées par le FN (vie, famille, libertés notamment scolaire, lutte contre la drogue et la pornographie)
- en cas d’échec de cette alliance et en cas d’échec de la candidature de M. Poisson, présenter un candidat à la présidentielle 2017
Toutes les structures et formes d’engagement politique acquis à nos idées (presse, mouvements, associations, partis) doivent œuvrer avec le sens de l’unité. Non pas l’unité de forme (une structure unique par ex.) mais l’unité de fond (sur nos idées), celle qui permet d’engager nos forces variées dans le champ politique sans les mettre en concurrence égoïste et fermée ni en opposition stérile, celle qui permet de créer des ponts et des liens, celle qui permet de coordonner, celle qui permet de dialoguer, de s’allier et un jour de gouverner.
Marcouf de Segons