Paris : nuit d’enfer juteuse dans les catacombes
Article rédigé par Aleteia, le 08 octobre 2015

Le respect dû aux morts doit-il s’effacer devant le culte de l’argent ? C’est ce que pense la mairie de Paris. Selon le site Aleteia, celle-ci vient d’obtenir la mise à disposition d’un ossuaire comme "site de location entre particuliers Airbnb", à l'occasion de la fête d'Halloween. Une opération de communication plutôt juteuse pour la mairie : elle devrait lui rapporter 350 000 euros. 

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« Une expérience qui sort de l’ordinaire pour Halloween, cela vous tente ? Cette année, pas de pirates, ni de mini-lutins. Réfugiez-vous plutôt dans la plus grande tombe de Paris : les Catacombes, ultime demeure de 6 millions d’âmes », vante déjà la réclame du sinistre événement.

 « Cauchemar garanti », s’amuse le site qui propose le petit-déjeuner aux deux pensionnaires désignés sur concours moyennant 10 euros de frais d’inscription. Les gagnants auront la chance de profiter « du lever du soleil en compagnie des morts » et de devenir ainsi les seules « personnes à se réveiller vivantes dans les Catacombes de Paris » !

Des photos jointes à l’annonce donnent un avant-goût de ce qui attend les futurs locataires. Un lit en fer forgé trône au beau milieu d’un ossuaire garni de crânes et de tibias. Un conteur figure au programme, pour réciter les mythes et légendes du cimetière le plus « peuplé » de Paris. Selon un communiqué de la directrice du musée Carnavalet, Valérie Guillaume, cette petite cagnotte destinée au personnel du musée, de la crypte et des Catacombes de Paris « permettra de financer en partie les travaux d’aménagement d’une nouvelle sortie des Catacombes afin d’améliorer le confort de visite du public et les conditions de travail du personnel ».

Officiellement, des mesures drastiques ont été prises pour préserver les ossements. Nous voici à peine rassurés. Comme à la basilique Saint-Denis, où l'on expose des fripes haute-couture au milieu des tombes, l'événement participe à la désacralisation de notre mémoire et du respect dû aux morts.

 

 

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