Article rédigé par Philippe de Saint-Germain, le 19 décembre 2014
Noël pour tous ? Pour les préfets de la République, c’est plutôt Noël pour personne. Ou plutôt Noël chacun pour soi. Quand verra-t-on, après les Femen, des compagnies de CRS disperser des santons sur la place publique ?
TOUT A ETE DIT sur la stupidité de ces interdictions préfectorales ou administratives des crèches dans les lieux publics. Pourquoi non aux crèches et oui aux sapins ? Certes, le ridicule ne tue pas les zélateurs du sectarisme laïque et du légalisme républicain, mais n’y a-t-il pas un homme d’État en France pour condamner ce dédain de la France unie sur sa mémoire commune ?
Noël chacun pour soi, c’est le Noël de l’indifférence, le Noël de la culture du vide, du mépris de la joie partagée ensemble, tous milieux, toutes générations et toutes opinions confondues.
Noël chacun pour soi, c’est l’idolâtrie du confort, de la solitude, du repli sur soi, de la consommation égotiste.
Noël chacun pour soi, c’est le mythe antisocial de la laïcité idéologique.
Le Dieu qui se fait corps
C’est que le véritable Noël dérange. Le Noël de ce Dieu mystérieux qui se fait corps et matière bouscule une société politique qui prétend s’émanciper des lois de la nature quand Lui, le Tout Puissant, se livre en chair et en os dans les bras d’une femme et d’un homme qui s’aiment.
Oui, on peut ne pas croire à l’histoire, mais c’est un crime politique de rejeter le message de la culture qui transmet ce qu’elle a de plus humble et de plus généreux.
MM. les sinistres qui n’avaient que le mot « rassemblement » à la bouche, allez à la crèche. À genoux. Et vous ferez l’unité.
Joyeux Noël pour tous !
Sur ce sujet :
Noël caché, santons martyrs : notre petite histoire de la crèche
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