Article rédigé par Anne Lys, le 08 mars 2012
Je suis presque entièrement d'accord avec le texte de Thierry Boutet. Seule l'affirmation, pacifique si possible, mais ferme, de nos valeurs européennes issues du Christianisme et par lui du Judaïsme et des civilisations gréco-romaine et égyptienne peut nous valoir le respect des Musulmans et donc empêcher la submersion de l'Occident par l'islam et la conversion à l'islam d'une majorité des Européens d'aujourd'hui, les autres étant réduits à l'état de dhimmis.
Une phrase cependant ne me convainc pas entièrement :
« L’islam est une religion qui a suscité une culture brillante et même généreuse » ; car l'islam n'a rien suscité de tel. Il a pillé ce qui avait été construit par la civilisation qu'il est venu détruire. Il en a, ce faisant, transmis une partie, de même qu'il a transmis une partie de ce qu'il avait acquis au contact des civilisations indienne et chinoise. Mais il n'a pas été l'unique transmetteur et même s'il n'avait pas existé, ce qu'il a transmis l'aurait été par les monastères chrétiens. Voir l'ouvrage de Gougenheim, Aristote au Mont-Saint-Michel.
Quant à la légende du bel Al-Andalus, paradis de tolérance, il y a beaucoup à en redire. Paradis, sans doute, pour les plus puissants des conquérants arabes, pour les émirs et leur entourage. Milieu de vie tolérable pour les Arabes moins fortunés et pour les plus riches des non musulmans, tolérés et même appréciés pour leur fortune. Enfer pour les non musulmans pauvres réduits à l'état de dhimmis, corvéables et taillables à merci et toujours menacés de mort pour raisons religieuses (le martyrologe des Chrétiens mis à mort, souvent dans d'abominables tortures, comme Chrétiens par les si tolérants émirs est éloquent). La richesse intellectuelle et matérielle d'El Andalus, comme celle des riches Musulmans de tout le reste du monde islamique a été payée de la sueur et du sang des esclaves chrétiens ainsi que de l'argent et de la sueur des dhimmis.
Même les plus réticents au politiquement correct, même ceux qui comprennent le danger islamique (même M. Thierry Boutet !), sont sensibles au tabou qui interdit de remettre en cause le mensonge historique qui fait de l'islam médiéval une sorte de paradis sur terre où coulaient le lait et le miel et où les religions vivaient ensemble en paix, époque bienheureuse qui aurait pris fin soit par la sclérose de l'islam, soit par l'influence néfaste des Chrétiens intolérants (croisés en Palestine, reconquérants en Espagne, etc.), soit pour les deux raisons à la fois : ce qui est totalement faux. Jamais, à aucun moment de son histoire, l'islam n'a toléré les autres religions, même celles que les Chrétiens, par une interprétation erronée, qualifient de "religions du livre" qui seraient les trois grandes religions monothéistes ayant l'Ancien Testament pour Livre saint, mises sur un pied d'égalité, alors qu'il s'agit en fait des "gens du livre", c'est-à-dire de ceux des non musulmans qui ont un livre saint aux préceptes duquel ils se conforment, ce qui comprend d'ailleurs d'autres groupes que les Chrétiens et les Juifs, les Musulmans n'en faisant en revanche pas partie car l'Ancien Testament n'est pas pour eux un Livre sacré (au contraire ils le considèrent comme une infâme défiguration de la Parole divine !), ce qui est sacré pour eux, dans l'Ancien Testament, c'est ce qui en est inséré, en général de façon très déformée, dans leur saint Coran. Dans certaines conditions, et sous réserve qu'ils acceptent le statut inférieur de dhimmis et qu'ils assurent financièrement le fonctionnement de l'état islamique, les "gens du Livre", notamment les femmes épouses des Musulmans, sont tolérés. Mais ils restent à la merci du caprice d'un émir qui voudra les forcer à se convertir sous peine de mort.
Ce qui ne veut pas dire, évidemment, qu'il n'y ait jamais eu, dans cet océan de malheur apporté avec lui par l'islam, des îlots de tolérance dans le temps et l'espace, de même qu'il y a aujourd'hui beaucoup de Musulmans tolérants... mais cela ne veut pas dire que l'islam ait jamais été tolérant, ni qu'il le soit aujourd'hui.
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