Le hold-up sur un temps de travail  décent  a de beaux jours devant lui. En témoignent les jours fériés de plus en plus mis à mal en France et en Europe avec le nombre important de supermarchés ouverts cette année encore le jeudi de l'Ascension et qui ouvriront nombreux probablement ce prochain lundi de Pentecôte (13 juin 2011). Presque deux ans après le vote en France de la loi (10 août 2009) et du lâchage par l'Europe du dimanche dans la nouvelle directive du temps de travail (19 décembre 2008), où les forces d'une étrange vision du social, de gauche comme de droite, avalisent la généralisation des dérogations le dimanche, une sénatrice – Marie-Thérèse Hermange (Paris – UMP) – pose une question écrite  au gouvernement (n° 18741 publiée dans le JO Sénat du 02/06/2011 - page 1438).

 Mme Marie-Thérèse Hermange attire l'attention de M. le ministre du travail, de l'emploi et de la santé sur les conséquences de la modification de la loi sur le repos dominical. Dès l'origine, des syndicats ont soulevé les problèmes liés à la vie familiale, personnelle et associative, posés par cette loi, la menace sur le commerce de proximité et l'emploi, ainsi que la rupture d'égalité existant dans le traitement des salariés travaillant dans les grandes agglomérations (zone PUCE) ou les zones touristiques.

Alors que le dernier rapport de l'Organisation internationale du travail (OIT) épingle la France sur le travail le dimanche en demandant quel est l'impact socio-économique des mesures introduites par les lois de 2008 et 2009 relatives à ce sujet, elle souhaite donc savoir quand sera réalisée cette étude d'impact. 

Associons à la démarche de la courageuse sénatrice, la véhémente chronique de Joseph Thouvenel sur Radio Notre-Dame reprochant aux chrétiens de ne pas suffisamment se mobiliser et de grossir la clientèle des supermarchés ouverts le jeudi de l'Ascension.

 

À venir : lancement de l'European Sunday Alliance. Invitation ici

 

Hélène Bodenez

 

 

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