Des talibans exfiltrés par erreur placés sous surveillance par la DGSI

Source [fdesouche.com] Les services de renseignement ont identifié ces derniers jours au moins trois personnes proches du mouvement taliban, parmi lesquels un certain Niangalay S.

Le jeune homme, né en 1995 dans la province de Logar, dans l’est du pays, à moins de cent kilomètres de Kaboul, a pu profiter d’une opération de rapatriement le 18 août à la faveur, souligne une source policière, « de la confusion ambiante qui régnait sur place ». Transféré de l’ambassade de France à l’aéroport international de Kaboul puis à Abou Dhabi (Emirats arabes unis) par avion militaire gros porteur A400M, il a ensuite pu gagner la France. C’est au cours de ce vol que son profil aurait éveillé les soupçons, des doutes levés sitôt le passager « clandestin » arrivé à l’aéroport Roissy – Charles-de-Gaulle.

« Traité » sur place, Niangalay S. appartient à un groupe de quatre personnes formellement identifiées, dont deux frères natifs de Kaboul. Tous ces individus ont été aperçus porteurs d’armes dans les rangs des talibans dans la capitale afghane après la conquête de la ville et quelques jours même avant leur départ. Le jeune homme lui-même aurait non seulement admis appartenir au mouvement taliban, mais encore confirmé les éléments recueillis par les services de renseignement, selon lesquels il occupait notamment la fonction de responsable d’un check-point situé non loin de l’ambassade de France, avant de se mêler au flot des réfugiés accueillis dans l’enceinte du bâtiment lors de la chute de la ville. Il a, ensuite, mis à profit l’urgence de la situation pour embarquer à bord des aéronefs français. Pour quelles raisons ? C’est ce que s’appliquent à essayer de comprendre les services compétents.

« Il y a eu un gros trou dans la raquette, qu’expliquent en partie les circonstances locales, souligne une source policière. C’est le problème au regard de la situation des derniers jours à Kaboul : dans le désordre ambiant, les contrôles ont été difficiles, pour ne pas dire impossibles. Il fallait évacuer en urgence et un tri en amont a pu être défaillant. En revanche, les mailles du filet se resserrent dès que les cas les plus douteux arrivent sur le territoire national. »

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