Délinquance. En 2016, la fréquentation des touristes chinois en France a fortement chuté. Les agressions et les vols que subissent leurs compatriotes une fois dans l'Hexagone incitent les tours opérateurs chinois à choisir l'Italie, l’Espagne et même la Russie, destinations qu’ils considèrent plus sûres.

Un mouvement de boycott se développerait en Chine pour inciter les touristes à ne pas se rendre en France. Conséquence : la fréquentation touristique dans le Grand Paris a baissé de 6% par rapport à 2015 selon l'office de tourisme et des congrès de Paris.

Pas un jour sans une agression"

Pis, alors que le gouvernement espère attirer 100 millions de touristes dans l'Hexagone d'ici 2020, le nombre de visiteurs étrangers a baissé au premier semestre 2016 de près de 10 % en Ile-de-France par rapport à la même période l’an dernier. Les Japonais (-46 %), les Russes (- 32 %) et les Chinois (-25 %), sont les principales nationalités qui désertent la France.

Dans un entretien donné au Parisien lundi 16 janvier, Jean-François Zhou, président de l'Association chinoise des agences de voyages en France (ACAVF), alerte sur les prémices d'un boycott contre la France, en Chine. “C'est une très mauvaise année qui s'explique avant tout par le fléau de la petite délinquance visant spécialement les touristes chinois. (...) Il ne se passe pas un jour sans que des touristes ne se fassent agresser. J'ai vu un homme de 80 ans gravement blessé parce qu'il tentait de résister à des voleurs. Des femmes poussées, qui chutent et se font voler leur sac avec tous leurs papiers...”, indique-t-il.

Ces actes de délinquance créent une très mauvaise presse à la France et les Chinois commencent à s'en détourner. En 2016, 1,6 million d’entre eux ont visité les splendeurs hexagonales contre 2,2 millions en 2015. Si l'appel au boycott n'est pas encore clairement évoqué, il aurait déjà commencé dans les faits. “Par souci pour leur sécurité, plusieurs opérateurs asiatiques préfèrent détourner des touristes asiatiques vers l'Italie, l'Espagne et la Russie”, conclut Jean-François Zhou.

Source : Valeurs actuelles