Christophe de Sansal est ingénieur mais a aussi écrit son premier roman cette année. Une histoire parfaite pour l’été puisqu’il a publié une histoire de scoutisme digne d’un bon Signe de Piste. Un livre pétri de références historiques qui convient aussi bien aux jeunes qu’aux anciens.
Liberté Politique : Comment vous est venue l'idée d'écrire un roman sur le scoutisme ?
Je me suis lancé dans l’écriture de ce premier roman, guidé par quelques images fortes, fruits de ma sensibilité propre, et de mes expériences. L’aventure scoute m’a marqué profondément. Elle reste comme un puits creusé, dont les parois se raffermissent chaque année, et dans lequel je tente humblement, mais avec persévérance, de puiser les trésors vivifiants de la loi scoute.
Honneur, loyauté, dévouement, fraternité, courtoisie, respect de l'œuvre de Dieu, obéissance, joie, modération et pureté souhaitent inlassablement se frayer une place dans le cœur de tout adolescent.
Il y a, avec ces vertus, une matière assez noble pour modeler une trame de roman.
LP : A qui s'adresse votre livre ?
Il s’adresse principalement aux nostalgiques des romans Signe de Piste. Des adultes qui ont encore une âme jeune, et qui veulent se remémorer la délicate accession à l’âge adulte. Il s’adresse également aux adolescents. C’est l’âge où l’on rêve follement, où l’on souhaite propulser son être, que l’on juge trop timoré, vers les cimes de l’héroïsme. Alors, pour ne pas que cette folie des grandeurs ne se change en narcissisme, pourquoi ne pas leur proposer des modèles ? Des anti-héros qui ploient sous l’épreuve, mais qui expérimentent la transcendance. Des héros dont la grandeur est cachée, pour qu’elle ne fasse honneur qu’à Dieu seul. Aujourd’hui, plus que jamais, il faut proposer à nos jeunes du vrai, du beau, du bien, afin qu’ils puissent acquérir de la confiance, et donner ainsi la pleine mesure de leurs talents.
LP : La période estivale est celle des camps scouts, le scoutisme est-il dépassé en 2023 ?
Il y a quelques jours, nous sommes allés en famille récupérer mon fils, louveteau, à la fin de son camp. Au programme de l’après-midi : messe, rassemblement, promesses, remise des flots de camp. Les petits loups avaient tous des étoiles dans les yeux. On sentait une complicité forte entre eux, mais aussi avec les cheftaines. Le rassemblement de fin camp livre aux parents quelque aperçu de la semaine qui s’achève, et dévoile par bribes les richesses accumulées. Et c’est à ce moment que l’on voit à quel point les cheftaines, en appliquant simplement les principes du scoutisme, ont distillé les trésors de la loi scoute : ceux énumérés plus haut, ceux voulus et mis en place par Baden Powell.
Malgré une réglementation de plus en plus contraignante, malgré l’attrait d’une vie de loisir de plus en plus virtuelle, la proposition scoute est plus que jamais d’actualité. Elle est même intemporelle. Comme il y a cent ans, elle continue d’arracher l’enfant à son confort pour le plonger dans le bain vivifiant de la vie, la vraie, celle qui vous dépossède, vous tourne vers l’autre et vous fait tendre vers Dieu par le truchement de sa Création.
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Tout au long de l’été, retrouvez nos entretiens avec des personnalités qui ont retenu l’attention de Liberté Politique. Rendez-vous mardi prochain pour une nouvelle entrevue !
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