Alors que des feux de forêt dramatiques ont touché la France, le discours catastrophiste de la gauche écologiste tente la récupération politique quand une partie de la droite s’enferme dans le déni. Des postures idéologiques identiquement nuisibles.
Les collapsologues du climat
La gauche écologiste fait son beurre électoral sur le sujet du réchauffement depuis plusieurs décennies, à grand renfort de rapports du GIEC et d’images chocs. Pour les Verts (auxquels ont succédé EELV), les Français seraient directement responsables des hausses des températures. Surfant sur la menace permanente d’un réchauffement climatique qui serait dû à l’unique activité humaine, ces écologistes de gauche proposent un modèle punitif en s'attaquant aux plus faibles : privation d'automobile pour l'artisan, multiplication de normes complexes...
Cette famille politique a embrassé le capitalisme financier qui abreuve généreusement son écosystème associatif et finance ses campagnes tout en gardant de bonnes attaches dans le public. Idéologiquement, cette lutte climatique s’accommode assez bien de la lutte des sexes et des races (Sandrine Rousseau incarnant cette synthèse contemporaine). Infusant dans les médias et s’imposant dans le débat, les écologistes ont néanmoins soulevé des questions primordiales telles que la préservation de l’environnement, la réduction de la consommation, la surpopulation mondiale ou la souveraineté alimentaire.
Nier : répondre par l’absurde
Face à ce discours simpliste et réducteur, la tentation serait de démonter l'idée même de réchauffement. Or, les chiffres le prouvent : nous sommes dans une phase d'augmentation généralisée des températures. Nous avons certes connu des canicules par le passé, mais les proportions actuelles sont inédites. Les raisons sont probablement multiples et le rôle de l'homme n'est certainement pas unique (celui du particulier qui roule en diesel étant infime) mais il est indéniable que les températures augmentent.
Il s’agit surtout de ne pas de paniquer puisque des cycles existent en matière de température et peuvent nous amener à relativiser les propos des vendeurs de peur. Constater et admettre que la tendance est au réchauffement est salvateur. Agriculteurs, viticulteurs et maraîchers sont là pour nous éclairer à ce sujet et pour eux, pas de doute, la donne climatique a évolué au cours des dernières décennies. Pouvons-nous faire quelque chose face à cela ? La question mérite d'être posée. Il s'agit surtout de s'emparer du thème écologique pour y répondre de manière froide et pragmatique !
Olivier Frèrejacques
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