"Papa porte une robe",  un titre-choc de livre de "préparation pédagogique" des écoliers (édité dès 2004), le film "Tomboy" présentant à des élèves de huit ans l’histoire d’une fillette de dix ans se faisant passer pour un garçon, et diffusé dans le cadre du programme "École et Cinéma"… voilà quelques-uns des instruments déjà utilisés à travers la France pour sensibiliser les jeunes classes de l’Éducation nationale à l’idéologie du genre, à laquelle, avant même le socialiste Vincent Peillon, quoi qu’il dise, le ministre UMP Luc Chatel avait déjà donné un premier feu vert...

Et les classes ont vu débarquer des programmes et des manuels scolaires déjà adaptés à la « déconstruction des stéréotypes sociaux » des sexes masculin et féminin dénoncés à l’échelle internationale dès… 1995, lors de la Conférence internationale de l’ONU sur… les droits des femmes à Pékin.

Et le grand carnaval du “genre” a commencé sur le sol français, jusqu’à la mascarade du « Mariage pour tous », au prix du dynamitage des repères familiaux.

Mais dormez tranquilles, petits parents de France, pendant que l’État-Providence nouveau genre s’occupe de l’éducation de vos enfants qui doivent grandir sans vous, « arrachés au déterminisme des familles » comme le souhaite le ministre actuel de l’Education nationale… Et n’ébauchez aucune manifestation de protestation !  Car le rassurant ministre Peillon, mirifique joueur de pipeau pourchassant la peste noire d’un héritage chrétien par lui jugé liberticide, vient de se prétendre « opposé à la théorie du genre », dont il procède pourtant à l’application, diluée il est vrai sous le nouveau nom des « ABCD de l’égalité » !

Curieux enrobage, étrange habillage verbal, après les séances de déshabillage sémantique et de travestissement des mots homme et femme, père et mère, des hémicycles parlementaires aux laboratoires de « novlangue » de l’enseignement d’État ! Sous couleur de tolérance, on « déconstruit » la nature humaine. Sous prétexte d’épanouissement, on veut asservir chacun à la part la plus fragile de lui-même, le fantasme alimenté par un flot de leurres médiatiques. Sous les oripeaux d’une « liberté » devenue folle et manipulée, on arrache les enfants à leurs parents pour casser leur identité. Résultat : demain, des êtres brisés, soumis à une caste de démagogues cyniques.

Rempart à la fois originel et ultime contre un État devenu despotique, la famille doit se défendre. Dimanche prochain 2 février à Paris et à Lyon, sur la lancée à la fois pacifique et résolue de La Manif pour tous, les familles françaises ont une fois encore l’occasion de dire non au saut irresponsable dans le vide, et oui à un avenir de liberté responsable.

Le pouvoir aura-t-il la décence élémentaire de le leur permettre, en renonçant à entraver dans la rue leur sursaut de salut public ?

 

Denis Lensel

 

Pour en savoir plus :

La Manif pour tous
Paris, Lyon, 2 février

Pas de théorie du genre à l'école ? La réponses des comités de parents VigiGender

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