De nouveaux rassemblements de La Manif pour tous ont à nouveau rallié les foules dimanche dernier, à Versailles, Blois et Montpellier, une semaine après un premier rendez-vous à Nantes et bien d'autres encore. Motif de cette mobilisation qui ne faiblit pas : les nouvelles menaces que le régime socialiste fait peser sur les enfants et les familles, PMA, GPA, propagande du “Genre” à l’école, chamboulement des rythmes scolaires, réduction du congé parental, matraquage fiscal éhonté, une « familiphobie » quasi pathologique.

Mais de leur côté, les Veilleurs continuent à interpeller l’opinion publique et le pouvoir au rythme d’une cinquantaine d’apparitions par semaine. Entreprise de salubrité publique, ils entendent désormais intervenir sur de nombreuses questions d’éthique dans une société dirigée par des gens sans éthique. Et inciter à la réflexion sur des enjeux de civilisation face à un pouvoir qui détruit les bases de la civilisation…

Selon toute apparence, la persistance de ce type d’expression pacifique provoque chez les nouveaux maîtres du pays un profond malaise, proche du début de panique, à en croire les réactions disproportionnées de certains services de la police du fébrile Manuel Valls.

Place de la Bourse

Le week-end dernier, 400 Veilleurs étaient réunis à Paris, place de la Bourse, dans l’intention de méditer des textes sur les rapports entre économie et dignité… Cela aurait-il offensé le régime budgétivore et fiscaliste des collègues de l’ex-ministre Cahuzac ?

Au moment de la dispersion, une nuée de policiers a encerclé une partie de ces gêneurs : 31 hommes et 21 femmes ont été arrêtés et emmenés au célèbre commissariat de la rue de l’Évangile, le nouveau rendez-vous des persécutés du sordide matérialisme d’État, au fin fond du XVIIIe arrondissement de Paris. D’après Le Figaro, les relevés d’identité ont été effectués jusqu’à… 3h15 du matin. Motif ? Aucun ! Plus tard, la préfecture de police a parlé de « manifestation non déclarée »… Pour une lecture dans la rue ?

Cependant, à la suite de l’arrestation arbitraire de 52 autres Veilleurs en juin place de la République, un avocat va déposer une plainte pour « faux en écriture publique » : d’après lui, « pour justifier les interpellations, les policiers ont prétendu et écrit que les Veilleurs n’avaient pas leurs papiers d’identité. Or c’est faux : tous avaient leurs papiers sur eux, ainsi que des dizaines de vidéos l’attestent et que le mentionne paradoxalement le PV de vérification d’identité ! ».

Sur ces documents que Le Figaro a pu se procurer, on constate à la fois que la case « Dans l’impossibilité de justifier son identité » est cochée et que le numéro de la carte d’identité et ses données complètes sont mentionnées… ! Une répression absurde mais inquiétante.

Une fois encore, les revenants de Kafka et de Courteline hantaient les couloirs de la police de l’excellent M. Valls, dont les services surchauffés fonctionnent souvent dans un flou artistique surréaliste. Jusqu’à l’état gazeux quand des provocateurs réussissent à créer des affrontements. Et de plus en plus souvent au mépris de toute vérité. Mais il est écrit que la vérité l’emportera toujours sur le mensonge.

Denis Lensel

 

 

Pour en savoir plus… et se souvenir :
 La Répression pour tous
par François Billot de Lochner et Ludovine de La Rochère

Analyse et témoignage de la génération "Résistance"
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