Le coup d’envoi de l’Euro 2021 est parti ; nous voilà emportés pour un mois dans une nouvelle spirale de folie footballistique dont le principal ressort semble être désormais la haine d’une certaine France : paradoxe d’un sport qui est censé « rassembler » et aider à ressouder la communauté nationale, et qui se transforme en discipline politique, à défaut d’être olympique.
Le feuilleton a commencé bien avant le début de la compétition sportive, avec la divulgation, il y a un mois, de la composition de l’équipe de France. Nous assistions, médusés, au retour en gloire de Karim Benzema, dont le cœur ne bat que pour l’Algérie ; une réintégration, selon quelques sources bien informées, suggérée sinon imposée directement depuis l’Elysée.
Au même moment, nous apprenions avec consternation le choix pathétique du rappeur Youssoupha pour doter l’équipe de France d’un nouvel hymne, charriant un état d’esprit « nauséabond » : pour une fois, à nous de retourner le compliment ! Quel signal envoyé à la jeunesse de France, au sport, que le choix d’un artiste dont la principale préoccupation n’est pas d’élever les âmes et les cœurs, mais de cracher sur le pays qui lui permet d’exister grassement et de faire entendre ses messages orduriers.
Cerise sur le gâteau et au terme du processus, ce soir, enfin, notre fierté nationale aura à subir les derniers outrages en voyant les joueurs de l’équipe de France se prosterner sur le gazon, un genou en terre, en hommage au mouvement Black Lives Matter importé tout droit d’une Amérique démocrate qui n’en finit pas de nous imposer ses codes et ses névroses. Certains joueurs courageux, depuis le début des matches, ont refusé de se prêter à cette mascarade qui ne nous concerne pas. Malheureusement pour nous, ils sont Russes ou Hongrois, mais certainement pas Français. Au fait, lors de la coupe du Monde au Qatar dans quelques mois, nos joueurs, aujourd’hui si prompts à exécuter une comédie sur commande, mettront-ils le genou en terre en mémoire de tous les ouvriers morts pour permettre la construction d’infrastructures sportives ?
Devant ce spectacle pathétique, il est vivement recommandé d’éteindre son écran et d’aller profiter de son jardin ou d’un bon livre. Pour les citadins, nous n’osons parler d’une belle terrasse de café, car il ne fait aucun doute qu’elles seront assaillies par des hordes vociférantes, qui soutiendront devant les écrans leurs idoles soigneusement sélectionnées pour répondre aux canons du multiculturalisme et de la haine de la France millénaire. Sur ce point, il est d’ailleurs révélateur que le lâche ministre Darmanin ait d’ores et déjà annoncé la couleur : il y a bien un couvre-feu à 23h, mais les forces de l’ordre sont appelées, dans un télégramme transmis aux préfets, à « faire preuve d'une particulière mansuétude dans le contrôle des personnes qui rentreraient chez elles » après le match. Ce gouvernement se montre, comme d’habitude, particulièrement zélé quand il s’agit d’encourager les fauteurs de trouble, ceci afin d’éviter de récolter quelques ennuis pour avoir tenté de faire régner l’ordre. Des manifestations d’Assa Traoré à l’Euro, c’est le même combat. On se demande pourquoi la militante n’a d’ailleurs pas été choisie comme égérie de la compétition, cela aurait assurément complété le tableau en beauté.
Youssoupha, dans son hymne officiel, chante un « mélange meilleur d’un goût d’ailleurs ». Serait-ce trop demander que tout cela ait un peu plus le goût de la France ?
François Billlot de Lochner
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