Après le coup de tonnerre des élections présidentielles, se traduisant par la reconduction à la tête de la France d’un homme éminemment dangereux, il a semblé que la foudre s’abattait dimanche soir sur notre pays, tant les résultats de ce premier tour des législatives sont accablants.
Dans le désordre : un taux d’abstention concernant plus de la moitié du corps électoral, révélant l’incroyable et dramatique distance des Français par rapport à leur système politique ; un parti présidentiel terriblement fragilisé par la montée en puissance de l’extrême gauche la plus dure, la plus dictatoriale, la plus nuisible pour notre pays ; un centre mou qui ne pèse plus grand-chose, mais qui peut devenir une sorte de pivot inconsistant de la vie politique des cinq ans à venir ; un émiettement des forces souverainistes ayant pour conséquence un Waterloo en termes de nombre de députés ; l’effondrement d’un parti émergeant et prometteur, Reconquête, qui jouait dans la cour des grands il y a moins d’une demie année.
De tout cela, il pourrait en résulter que le monde de la résistance baisse les bras, en se disant qu’il est désormais impossible de gagner la moindre bataille, et que la France va continuer sa course vers l’abîme sans aucune solution prévisible de redressement.
Raisonner de cette façon reviendrait, purement et simplement, à se rendre complice de la déconstruction de notre cher vieux pays. En effet, se contenter d’analyser sans rien faire, de regarder les choses de loin, de s’occuper exclusivement de ses propres affaires et non de celles de la cité : de telles attitudes, bien évidemment tout à fait compréhensibles dans les temps actuels, ne peuvent en aucun cas être adoptées par tous ceux que la ruine de la France angoisse.
À la place où nous sommes, nous avons tous, de façon évidente, un rôle à jouer pour résister au massacre de notre pays, rôle qui peut être mené au niveau de sa famille, de son village, de son quartier, de sa ville, ou au niveau national si possible. Chaque jour, chacun d’entre nous peut faire, doit faire un ou plusieurs actes de résistance, qu’ils soient grands ou petits, peu importe : il suffit de résister ! La situation actuelle l’exige, car nous sommes en temps de guerre. Et cette guerre se terminera un jour par notre victoire, si nous le voulons et si nous agissons en conséquence.
François Billot de Lochner
- Mélenchon : la partition victimaire du joueur d...
- Absence du pape François à Notre-Dame : une bie...
- Bayrou Premier ministre, Emmanuel Macron remet...
- Requiem pour la Syrie
- Motion de censure, le bal des hypocrites
- Macron : la repentance et la France en tout petit
- Motion de censure : le crépuscule de Michel Bar...
- La pénible litanie féministe
- Alliance contrainte, alliance éphémère ?
- Les « irremplaçables », une autre facette du co...