Famille

Nous voici au  terme de notre exploration à propos de la politique familiale. Elle nous aura permis d’examiner son histoire, les critères d’une distinction effective d’avec la politique sociale, l’éclairage de la DSE en la matière… Il reste encore une question à éclaircir pour compléter, et achever, le panorama général : la politique familiale est-elle efficace ?  à quelle(s) condition(s) peut-elle l’être ? 

Ces questions rejoignent évidemment celle de ses objectifs, dossier dont le Haut Conseil de la Famille s’est emparé avec l’examen de l’architecture générale de la politique familiale. Il passera ainsi en revue : le soutien à la natalité, la compensation du coût de l’enfant, la lutte contre la pauvreté, l’articulation vie professionnelle/vie familiale, la prise en charge des jeunes adultes…

On peut réfléchir à l’efficacité de la politique familiale à partir de la question de son influence sur la natalité. Il n’est pas possible d’entrer ici dans le détail des nombreuses discussions, politiques et scientifiques, à ce sujet. Elles ont connu un nouvel essor quand de nombreux pays voisins de la France regardent avec envie sa démographie et avec elle sa politique familiale. Cette situation est d’ailleurs largement utilisée par les pouvoirs publics comme preuve de l’efficacité de la politique familiale « à la française ».

Un tel satisfecit suggère de nombreux commentaires. Pour notre part, nous voulons retenir le fait que l’analyse précise de la corrélation entre soutien à la natalité et politique familiale permet de mettre en évidence trois caractéristiques – et autant d’objectifs politiques – fortes de la politique familiale :

  • la durée : les effets d’une mesure  apparaissent rarement à court terme et sa longévité favorise un climat de confiance global ;
  • la cohérence : la politique familiale n’est pas une succession de « petites mesures » ; corollairement, les « coups de rabot » (ou les tentatives) déstabilisent l’ensemble et son efficience ;
  • enfin, la prise en compte des besoins des familles : la politique familiale pour remplir son rôle préventif, doit lever les freins qui pèsent sur les choix des familles, à commencer par ceux qui concernent l’accueil de la vie.

Autant de points essentiels pour la légitimité de la politique familiale.