Pourquoi ceux qui ont combattu la France catholique font aujourd’hui mine de la pleurer

Source [Causeur] Vous ne vouliez plus de la France catholique, cette ringarde incompatible avec la modernité ? Apôtres de la « start-up nation », réjouissez-vous : Notre-Dame de Paris a brûlé, vous en voilà (presque) débarrassés ! 

Nul n’est tenu de rester dans l’Incarnation disait Muray. Et en effet, celle qui matérialise pour nous autres Français la possibilité même de l’Incarnation est partie hier en fumée, virtualisée comme un service public de la start-up nation. Sous-financés depuis de trop longues années, les travaux qui prétendaient la rénover lui ont porté le coup de grâce. Toute la vieille charpente patiemment façonnée par les compagnons des siècles anciens s’est dématérialisée, toute l’œuvre antique s’est volatilisée dans un feu d’enfer.

C’était la modernité à l’œuvre dans ce qu’elle a de plus efficace. Tout cela était trop vieux, trop beau pour nous. Humiliant. Nous étions depuis trop longtemps écrasés par la splendeur de Notre-Dame. Rien de ce qui nous ouvre à ce qui dépasse notre nombril ne devait subsister. Toutes ces vieilleries ahurissantes, porteuses d’une vision du monde obsolète, contrevenaient à notre droit d’être médiocre et ignorant. Tout cela devait disparaître.

Et le miracle est qu’il s’agisse d’un accident. Nous pourrons sincèrement, de tout notre cœur – qui n’est ni de pierre, ni de chair, mais de bêtise -, pleurer cette perte irréparable, tandis que depuis des décennies déjà notre esprit hagard et satisfait avait déserté les lieux. La vérité est que nous haïssons ce qui nous dépasse, nous haïssons Dieu et ses œuvres, nous avons tué Dieu, nous sommes tous ses meurtriers. Mais c’était Lui la clé de voûte de cet édifice fragile qu’était l’Europe et nous devons constater que sans Lui plus rien ne tient : les fondations s’effondrent, les arcs-boutants s’affaissent et les piliers ne soutiennent plus grand chose…

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