Pour l'auteur, mondialisme, grand remplacement et islamisme procèdent d’une même révolution totalitaire. Polémia publie ici un entretien accordé par Martin Pelter à Camille Galic, journaliste à Présent.
Présent : Martin Peltier, est-ce pour nous aider à combattre cette révolution « totale et globalisante » que vous récidivez cette année avec un nouveau live, L’Empire arc-en-ciel (1) ? Et en quoi diffère-t-il du premier ?
Martin Peltier : Depuis la parution de la Révolution arc-en-ciel (en abrégé RAC) en octobre 2019, l’agenda de l’arc-en-ciel s’est accéléré, témoin les campagnes de terreur via BLM et la Covid-19, prévues aux chapitres 7 et 10 de la Révolution arc-en-ciel. L’Empire arc-en-ciel (EAC) a été conçu en même temps que la Révolution arc-en-ciel, il en est le complément nécessaire. J’ai publié en urgence car il était vital que les nationalistes perçoivent clairement que ce qu’on nomme crise, mondialisme, grand remplacement, islamisme, et autres détails procèdent d’une même révolution totalitaire. Ainsi ai-je montré d’abord objectifs et méthodes. Maintenant je répertorie les moyens, les forces en action, les inspirateurs. L’histoire et la politique ne sont pas des sciences, la théorie n’y a pas sa place : lisez Marx, vous y trouvez des observations justes, mais sa théorie est fausse et trompeuse. Je procède à la manière de Maurras, j’examine ce qu’on peut nommer l’actualité longue, et j’en tire des leçons. Pour donner des armes intellectuelles à ceux qui défendent la France, l’Europe, et leur civilisation chrétienne.
Le XXe siècle fut celui des dictateurs. A vous lire, le nôtre est celui des manipulateurs au « sourire entre les dents ». Lesquels sont les plus dangereux ?
Je ne mettrais pas tous les dictateurs du vingtième siècle dans le même sac. Certains, tel Salazar, ont, à la romaine, suspendu le cours ordinaire des institutions pour sauver leur peuple. Quant aux pires, l’ensemble des bolcheviques, Mao, ils ont voulu changer le peuple et son âme, et pour ce faire choisi de manipuler les masses. Les manipulateurs de la Révolution arc-en-ciel ont le même objectif, un homme nouveau, partout dans le monde. Ils sont pires au moins par deux points : aucune parcelle de l’homme, même la plus intime, n’échappe à leur police, et le levier de leur action n’est plus la masse, mais l’individu. Ils construisent un individualisme de masse où la satisfaction de désirs pervertis est la source de leur puissance, et où le totalitarisme s’exerce par la surveillance des ilotes par eux-mêmes. Chaque mouton est le gardien de son frère et l’aide à se faire l’esclave du loup. La première partie de L’Empire arc-en-ciel montre comment il s’est établi, et comment, à la manière des Bernard l’Hermite, il réutilise les réalités qu’il remplace, justice ; nations et religions. Comment, surtout, le politique a changé d’aspect : l’Empire ne nous a pas conquis comme Gengis Khan ni comme Dominique Strauss-Kahn, mais par des biais improbables. Le chapitre 2 analyse la place surprenante de Johnny Hallyday dans la révolution.
En octobre 2019, sous l’égide de la Fondation des Nations Unies et du Forum de Davos, un « exercice » réunissant « quinze leaders mondiaux » a eu pour thème : « Planifier la réaction de sociétés transnationales et de gouvernements à une épidémie de coronavirus ». Attribuez-vous à « L’Empire » l’entreprise de sidération qui, à l’occasion de l’épidémie de Covid-19, a frappé le monde développé et entraîné un confinement provoquant lui-même une crise économique majeure ?
Oui, la main de l’empire est dans la fantasmagorie du Coronavirus, je l’avais annoncé dans la Révolution arc-en-ciel. Vous citez justement l’exercice d’octobre 2019, mais ce n’est que la énième répétition d’une pièce dont l’idée a été lancée au début des années 2000. Avec le SRAS, le Mers, le H1N1, Ebola, l’OMS et l’ONU cherchent depuis une petite vingtaine d’années la « bonne » pandémie pour pousser l’humanité au gouvernement mondial. Je vous renvoie au chapitre 7 de la Révolution arc-en-ciel où tout cela est décrit et analysé. En outre, Attali a mangé le morceau en 2009 et la fondation Rockefeller pondu en 2010 un récit d’anticipation explicite.
Surtout, la Révolution arc-en-ciel analysait trois phénomènes qui sont utilisés dans l’ingénierie sociale de la Covid. Un, la communication contradictoire (exemple, le masque, inutile, dangereux, puis obligatoire, ou les enfants, vecteurs principaux, puis non contagieux, etc., ad libitum) qui, en brouillant l’entendement, a pour but de faire avaler n’importe quoi. Deux, la mutation du régalien (on ne sanctionne pas les agitateurs de Black Lives matter (BLM), mais on met la gendarmerie sur les masques, on fait un « conseil de défense » sur la Covid), et, last but not least, la vérité à cours forcé : si l’on veut être un bon citoyen de l’empire, il faut croire au récit du Covid que donnent les médias main stream, faute de quoi, vous êtes « complotiste », ou pire, « négationniste »: il y a des « négationnistes » de la Covid comme il y en a du climat (l’ancien journaliste de France 2, Verdier).
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