Source [Causeur] Le véganisme est le carême de notre temps, selon notre chroniqueur Jérôme Blanchet-Gravel
Le véganisme fait de plus en plus d’adeptes. Strict mode de vie, l’industrie alimentaire doit maintenant composer avec lui. Les végans forment un lobby : partout, ils imposent de nouvelles normes à la société.
Comme les membres de certaines minorités religieuses, ils nous soumettent tranquillement à leurs règles, comme si la majorité devait systématiquement les accommoder. Dans un sens, le véganisme est une preuve supplémentaire de la dislocation de notre société. Le vivre-ensemble se dissout, le partage d’un repas devient une opération délicate. Au véganisme s’ajoute la passion pour les produits biologiques : difficile de s’y retrouver dans cet entremêlement de sensibilités. En 2019, le Christ devrait fractionner un pain sans gluten pour ne pas froisser l’un de ses apôtres. La communion est chose du passé.
Pourtant, de bonnes raisons nous incitent à la modération. Les méfaits sur la santé de la surconsommation de viande sont connus, il n’y a rien d’idéologique dans cette recherche d’équilibre. De l’autre côté, des gens pratiquent le véganisme pour des raisons écologiques : l’industrie de la viande nécessite de grandes quantités de ressources pour produire des quantités moindres de calories. L’adoption d’un tout nouveau régime alimentaire s’inscrit toutefois dans une autre logique. Le véganisme va plus loin que la simple modération. Il est aussi plus radical que le végétarisme, qui n’interdit pas les produits comme les œufs, le fromage et le lait. Religion 2.0, le véganisme est un puritanisme alimentaire.
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