Source [Atlantico] : Netflix n’est pas le seul à se réjouir. Amazon, Apple, Youtube et d’autres ne vont pas se gêner pour continuer leur conquête du marché mondial de l’audiovisuel puisque l’Europe est incapable de construire un concurrent
Après presque un an de négociation, les actionnaires de TF1 et ceux de M6 ont finalement renoncé à fusionner et unir leurs forces pour constituer un groupe de taille internationale, capable de concurrencer les plateformes américaines de streaming à commencer par Netflix, le champion du monde, qui a déjà plus de 10 millions d’abonnés en France.
Les dirigeants de TF1 et de M6 ont expliqué vendredi, dans un communiqué commun, que l’union que les autorités publiques du contrôle de la concurrence voulaient leur imposer « n’offrait plus aucune logique industrielle ». En clair, les deux groupes pouvaient très bien se marier mais pouvaient difficilement mettre en commun leurs actifs. Or, leur ambition était pourtant de constituer une entreprise internationale capable de développer des productions dans toute l’Europe et au-delà dans le monde. Produire et distribuer des films et des documents vidéo comme le fait aujourd’hui Netflix ou Walt Disney, sans parler d’Amazon ou d’Apple.
En réalité, quand on regarde les chiffres, l’autorité de la concurrence a tout fait pour empêcher TF1 et M6 de constituer un « mastodonte » qui aurait dépassé en poids et en influence France Télévisions. Les dirigeants de TF1 et de M6, notamment Gilles Pélisson et Nicolas de Tavernost, avaient pourtant pris la précaution de prévenir les autorités politiques, l’Élysée avec Emmanuel Macron, et Bercy avec Bruno Le Maire qui voyaient plutôt d’un bon œil cette opération de concentration industrielle.
Officiellement, l’autorité de la concurrence, institution indépendante et jalouse de cette indépendance, n’était évidemment pas contre le principe, mais très rapidement, s’est révélée si dure dans les conditions que le mariage devenait impossible.
La principale condition mise aurait été d’abandonner une des deux chaines de télévision pour cause de position dominante sur l’audience et sur le marché publicitaire. Pour TF1 et M6, cette condition n’était pas recevable puisque le but de l’opération était de rapprocher les moyens.
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