[Source : Nouvelles de France]
La politique est sans doute la plus noble des activités. Voilà une formule qui risque bien de provoquer un énorme éclat de rire. Pourtant, l’un de ses deux versants, la conduite de la Cité pour assurer son Bien Commun est la charge la plus respectable qui soit.
Les grands hommes politiques sont ceux qui l’ont exercée avec bonheur et dont l’Histoire garde la mémoire. L’autre versant est celui de la conquête du pouvoir. Le combat, la polémique, la violence parfois, y règnent. C’est malheureusement cette face obscure qui l’emporte largement puisque dans notre monde médiatique, seules les diatribes intéressent. La gestion génère l’ennui. Lorsqu’un candidat présente un programme, ce dernier sera oublié au profit des polémiques créées artificiellement. On pourrait y voir l’expression naturelle à l’espèce humaine de la tendance au moindre effort. Il est plus facile à un journaliste de répéter les allégations d’un confrère que de se livrer à une enquête approfondie sur les conséquences des propositions contenues dans un projet. Mais la médiocrité effarante du microcosme journalistique, ses préjugés, ses ignorances, sa panurgie, sa paresse, son arrogance n’expliquent pas tout. Il y a dans le monde occidental une collusion entre la majorité des médias, les puissances d’argent qui en sont propriétaires, et le monde de la communication en général, qui montre que sous la désinformation massive que nous subissons, un combat décisif est en train de se livrer entre les forces qui concourent à la mort de notre civilisation, et celles qui tentent de la sauver. Le manichéisme de plus en plus lourd de nos médias dominants le met en pleine lumière. Si on les écoute, le monde est un western. Il y a les bons et les méchants, il y avait Obama contre Poutine, Hillary contre Trump, Macron contre Fillon. Le déchaînement des médias, le réseau associatif financé et aux ordres, la capacité de mobiliser des foules de manière univoque font spontanément naître le soupçon d’une connivence, d’une manipulation. L’écart croissant entre la réalité et les commentaires qui sont privilégiés, l’instauration d’une légitimité idéologique supérieure à la légitimité démocratique suggèrent que nous sommes entrés dans un autre monde, post-démocratique.
Quatre lignes de fracture convergent vers cette conclusion. La plus importante est celle des frontières et de l’identité des nations. Dès qu’un responsable politique entend protéger sa nation en dressant des barrières juridiques ou matérielles pour limiter l’entrée des personnes ou des produits, il s’installe dans le camp du mal. Le Hongrois Viktor Orban en a fait l’expérience. Donald Trump vit celle-ci à l’échelle mondiale en raison du poids des Etats-Unis. Même si une majorité d’Américains approuvent son décret suspendant l’entrée de ressortissants de sept pays déchirés par des guerres liées au fanatisme islamique, une vague est organisée pour jeter l’anathème sur un Président à peine investi et qui ne fait qu’appliquer son programme. Comme d’habitude, quelques images vont susciter l’émotion. Les pleurs d’un voyageur refoulé vont noyer toute réflexion. Pourtant, celle-ci, nourrie par l’expérience des attentats, a donné raison à Viktor Orban contre Angela Merkel. Le monde paradoxal où les frontières ne séparent plus réellement les nations mais opposent culturellement à l’intérieur de celles-ci des communautés antagonistes est plus dangereux que l’autre. La guerre civile est la plus redoutable des guerres. Or, l’idéologie dominante, aveugle à la réalité, présente ce risque comme un futur paradisiaque. Elle avance sur deux pieds dont l’un est le mondialisme des affaires et l’autre l’humanisme béat. Les peuples, non pas ceux qui manifestent, mais ceux qui prennent le métro perçoivent les changements et en anticipent les risques.
La seconde ligne est celle du relativisme, de la tolérance chez les Anglo-saxons, de la laïcité en France. Tout se vaudrait. La discrimination, la hiérarchisation seraient des péchés contre la sainte égalité. Ainsi, toutes les religions se vaudraient, pour ne pas dire qu’elles seraient identiques. Ainsi, il faudrait appliquer au christianisme, et singulièrement au catholicisme, indissociable de l’histoire de la France, les mêmes restrictions qu’à l’islam, lui imposer la même discrétion, en effacer les multiples symboles. Au nom de la discrimination positive, sans doute faudrait-il faire davantage : en matière d’habillement, de nourriture, de moeurs, pratiquer des accommodements raisonnables en signe de bienvenue. Cette conception, suicidaire pour l’Occident, est celle qu’Obama et ses satellites, comme notre lamentable Hollande, ont propagée. Le Canadien Trudeau en est la vedette photogénique, inégalable pour illustrer ce message. Aucun des politiciens qui le véhiculent n’a la moindre connaissance sérieuse des religions. Aucun ne semble percevoir que le rapport à la violence est ce qui distingue fondamentalement le christianisme de l’islam. Cette cécité intellectuelle les a conduit à des impasses, comme celle qui a consisté à circonscrire le danger islamiste à la prétendue hérésie de l’Etat islamique.
La troisième ligne est transversale. Les précédentes faisaient tomber les protections. Celle-ci mine les résistances, sape les valeurs vitales qui maintiennent la cohésion d’un peuple, d’une nation. C’est ainsi que l’avortement n’est plus l’exception au droit à la vie en raison de la détresse, mais un droit tellement impérieux des femmes que la loi va punir ceux qui tentent de l’éviter. Evidemment, la peine de mort, y compris appliquée au pire des assassins, est, elle, proscrite par les bonnes âmes. Pourtant, n’est-il pas plus injuste de priver un être en devenir, innocent, de son droit à l’existence que de maintenir en vie celui qui a méprisé au plus haut point la vie des autres, et risque de récidiver ? La question se pose encore aux Etats-Unis. La nomination par Donald Trump d’un juge partisan de la peine capitale et hostile à l’avortement à la Cour Suprême est un bras d’honneur salutaire au carcan idéologique sournois que nous subissons en permanence. Sans doute, cela facilitera un retour au bon sens dans le domaine des moeurs. L’incroyable impérialisme du lobby LGBT soutenu par Obama va pouvoir être contenu. Mais, on doit s’inquiéter en revanche du lynchage médiatique de François Fillon en France. La hargne dont il est l’objet est à la mesure de ses déclarations et des soutiens, conservateurs et chrétiens dont il bénéficie. Face à lui, Bergé soutient évidemment Macron, l’internationaliste flou. Hamon, plébiscité dans la Seine-Saint-Denis et promoteur du cannabis est le champion de la dissolution nationale. La sauvegarde de la nation française exige à la fois de redresser les frontières et les normes.
Enfin, la quatrième ligne est celle que nos gouvernants ont maintenue artificiellement en repoussant la Russie, en préférant ostensiblement des monarchies absolues wahhabites à un pays sauvé du communisme et qui porte beaucoup des valeurs qui nous font cruellement défaut, le patriotisme, le culte de l’identité culturelle, l’attachement à la religion principale, et cette fierté qui rassemble un peuple comme on l’a vu lors de réintégration de la Crimée. Le fait que les deux personnalités les plus décriées du moment, Trump et, chez nous, Fillon soient favorables à un rapprochement avec Vladimir Poutine n’est pas un fruit du hasard.
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Le Grand Remplacement est lancé. Marx annonçait "si le peuple ne vous convient pas, changez le peuple".
Aucune société stable ne peut durablement se passer de la peine de mort. Il y a des maisons pour la tolérance (rouvertes par Saint Louis).
La Russie est le modèle du divin dans la politique, aboli par les coupeurs de têtes. Al Wahab a été gravement critiqué par tous les savants musulmans de son époque. Et c'est cette secte qui a été mise au pouvoir par les américains alliés de Séoud.
L'éléphant Trump piétine la porcelaine du politiquement correct. Enfin une bonne nouvelle.
Voilà une analyse à la fois complète et synthétique de la société occidentale actuelle et de sa représentation politique.
Logiquement, pour redresser la situation, on devrait penser à diffuser les valeurs morales basées sur la morale naturelle et convaincre les électeurs que "voter utile" est voter pour la personne politique qui représente au mieux ces valeurs, et non pas pour celle qui a le plus de chance de vaincre un adversaire politique situé dans le camp opposé. Car nous n'en sortirons que par le haut, c'est à dire, avec l'aide du Ciel; la moindre des choses est donc de faire référence aux valeurs du christianisme.