Source [Le Figaro] Sur Twitter, Stéphane Bern s'est insurgé contre «les démolisseurs de notre patrimoine», en référence à la municipalité qui envisage de démolir l'édifice, contenant des œuvres majeures du 19e siècle.
«On continue le combat contre les démolisseurs de notre patrimoine !»: un cri du cœur lancé par Stéphane Bern ce vendredi 7 mai sur Twitter, en réaction à la démolition de l'église de la Ferrière-de-Flée en Anjou, envisagée par la municipalité. C'est la radio locale chrétienne RCF Anjou qui faisait cette révélation la veille, précisant que la Fédération patrimoine environnement alertait aussi sur une «destruction possible de quatre autres lieux de cultes» situés sur le territoire communal de Segré-en-Anjou Bleu (Maine-et-Loire).
L'historien spécialiste du 19e siècle Éric Anceau s'en émouvait alors sur Twitter, rappelant que l'édifice abritait un maître-autel de Perrault et des vitraux de Jean Clamens - situés dans la nef :
«En tant que dix-neuvièmiste, je suis très choqué, confie Éric Anceau au Figaro. C'est notre patrimoine qui disparaît petit à petit.» «On a malheureusement des précédents : l'université catholique de Lille a fait détruire la chapelle Saint-Joseph se trouvant sur son site, accuse-t-il. Malheureusement, beaucoup de ces églises du 19e siècle ne sont pas classées.»
En Anjou, un premier communiqué de la Délégation régionale des Pays de la Loire de la Fédération nationale Patrimoine environnement accusait ainsi la commune de Segré-en-Anjou Bleu de «procéder à la démolition» imminente de «cinq églises». Ce premier communiqué avait alors suscité de vives réactions d'élus locaux, assurant que seule était concernée l'église de la Ferrière-de-Flée.
Dans un deuxième communiqué diffusé au Figaro ce vendredi, la délégation régionale de la Fédération patrimoine environnement se dit prête à «accorder crédit aux affirmations actuelles de la municipalité», mais à condition «que cette volonté de préserver quatre des églises et chapelles soit (...) entérinée par le vote d'une délibération du Conseil municipal accompagnée d'un programme pluriannuel des travaux.» En revanche, la délégation réclame l'abandon du projet de démolition de l'église de la Ferrière-de-Flée, qui fait selon elle «partie intégrante de l'histoire segréenne du 19e siècle» et est «un marqueur de l'identité segréenne.»
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