[Source : Riposte Laïque]
Le boxeur Patrice Quarteron est victime de racisme sur les réseaux sociaux, de racisme anti-noir mais aussi de ce racisme institutionnalisé et largement encouragé, je veux parler du racisme anti-Français.
Lors de sa victoire en boxe Muay thaï, il a affiché sa fierté en se revêtant du drapeau français. Ah, l’affreux, que n’a t-il fait là !
Les insultes sont aussitôt tombées en salves nourries sur les réseaux sociaux. De la part de l’extrême droite, du FN ? Que nenni. De la part de gauchistes autoproclamés tolérants mais surtout d’individus complexés d’être immigrés alors qu’on nous répète à l’envi qu’ils se sentent aussi français que vouzémoi.
Tandis que les patriotes de droite félicitaient son geste avec des remerciements appuyés, un racisme gauchisant et principalement blédard battait son plein. Quarteron n’était qu’un traître à ses origines, un « facho », un « nègre de maison », un « collabeur », un « bounty ». On se souviendra de ce Mohamed massacré sur une autoroute par une bande de musulmans lui reprochant de « faire son Français ». Lui aussi avait, selon ses assassins, trahi ses origines, il devait en payer le prix.
Il ne fait pas bon être patriote de nos jours, sauf si c’est pour vanter une terre lointaine, une bonne terre, comme s’il existait désormais un racialisme terrien. La terre de France, elle, est forcément mauvaise et détestable.
Ceux qui se bouchent le nez à la vision d’un drapeau français se montrent bien plus complaisants lors des démonstrations de patriotisme d’ailleurs, forcément louable, contrairement au patriotisme français, forcément ranci.
Patrice Quarteron est patriote dans ses tripes et n’a pas honte de le montrer. C’est tout à son honneur, mais cette fierté est perçue comme un déshonneur inacceptable pour ceux qui vivent de la victimisation geignarde et se complaisent dans un fantasmagorique statut d’exploités, pour ne pas dire d’esclaves carrément, même quand tout leur est grassement offert : l’éducation qu’ils n’ont pas toujours dans le pays de leurs origines, les soins médicaux, les allocations, le travail, le logement, les congés payés, les lois ultra favorables, etc. Une Najat Vallaud-Belkacem aurait-elle été ministre dans son pays d’origine ?
Les binationaux vantent la terre de leurs parents mais jamais celle où ces derniers ou eux-mêmes ont fait le choix de vivre, se complaisant ainsi dans une nostalgie permanente, un manque perpétuel. Mais que ne vont-ils y vivre dans leur Eden s’il est si merveilleux au lieu de subir cette France qui leur fait horreur !
A moins qu’ils ne croient pas eux-mêmes à ce qu’ils vantent. Il faut dire qu’au Bled, l’argent ne tombe pas du ciel comme une manne ouverte.
Pour une Houria Bouteldja, rentrer au Bled reviendrait à « crever la dalle », voilà qui est clair. Pour autant, cela ne l’empêche pas de cracher ouvertement sur la France qui lui a tout donné puisqu’elle a un travail, qu’elle est célèbre, qu’elle ne crève pas la dalle. A t-elle de la reconnaissance ? Non. Elle a opté plutôt pour la victimisation puisqu’elle déclare « subir l’humiliation ». Ah ? J’ai un psychiatre de mes connaissances qui pourrait peut-être l’aider à surmonter sa souffrance.
L’amour du pays d’origine ne vaut finalement pas grand-chose au regard du bénéfice pécuniaire généreusement offert par les méchants Français. Il suffit de voir la quantité de matériel transporté chaque été en direction du Sud (jamais dans le sens inverse, vous remarquerez) par des véhicules écrasés de charge pour mesurer l’importance pour eux de connaître l’opulence d’ici et d’en abuser toute l’année avec morgue. Leur cœur ne balance pas longtemps entre l’intérêt vénal et un pays fantasmé où la réalité montre d’anciennes infrastructures fabriquées par les Français tombant dans une triste décrépitude. Ce n’est pas pour rien si un Bouteflika quasi momifié vient se faire soigner à nos frais en France plutôt que dans un hôpital algérien.
Ces gens racistes et haineux n’ont aucune reconnaissance, aucune gratitude envers un pays qui les a accueillis, choyés comme jamais ils ne l’auraient été sur leur terre originelle. Ils n’ont de cesse pourtant de nous cracher à la figure, de nous renvoyer des poncifs aussi éculés que menteurs. Les Français sont constamment ponctionnés et priés de se serrer la ceinture alors que la France va offrir à Abidjan son métro, sans parler des trois milliards promis à Rihanna pour l’éducation en Afrique.
Mais qu’est-ce qui ne va pas dans leur tête à la fin ?!
A ses détracteurs, le boxeur a adressé cette cinglante réponse : « Quand vous portez un drapeau d’un pays où vous ne vivez pas, on vous dit «bravo, j’adore, c’est courageux, c’est un signe d’ouverture. Quand on porte le drapeau du pays dans lequel vous vivez, où vous payez vos impôts, avec lequel vous souffrez, aimez, combattez, on vous dit: «t’es un chien, un putain de facho». Je porte mon drapeau fièrement. Et j’emmerde les fils de putes qui préfèrent se sentir américains, marocains, russes etc tout ça parce qu’ils vont en vacances une semaine dans un autre pays et reviennent en se sentant étrangers à leur propre pays. Soyez patriotes et reconnaissant. Vous devez tout à la France ».
Les insultes de quelques gauchistes et de nombreux immigrés à son égard ont pour but de le ramener à ses origines, des fois qu’il ne soit pas apte à voir dans son miroir que sa peau est noire, il faudrait que son esprit ne devienne pas un esprit de sale blanc. A les lire, Patrice Quarteron serait un mauvais noir, un sale traître qui abandonne ses semblables pour s’affranchir d’un esclavage forcément inhérent à sa négritude avec la charge que ce statut contient. On lui reproche sa liberté de ton, son esprit d’homme libre, sa liberté d’aimer la terre de son choix. Reste donc esclave comme nous, la place de victime éternelle est bonne, le somme-t-on. Elle rapporte gros.
Adopter les codes des blancs, ce n’est pas normal pour un noir. On n’ose dire qu’il les singerait, au risque de devenir suspect, mais c’est pourtant bien ce qu’on reproche à cet homme. Qui sait, même, si on ne pourrait pas le brûler comme on brûle les albinos dans certaines régions d’Afrique, ça lui apprendrait…
Le bon noir en France ne devrait vanter que l’Afrique, manger du manioc avec les doigts, grimper aux arbres, danser à poil avec de la peinture sur la figure, rouler les « R » et manier des gri-gri sur sa chaise à palabres. Voilà le cliché crétin auquel Patrice Quarteron est sommé de coller. En clair, si l’on suit la logique des immigrés complexés, le noir chez nous devrait ressembler trait pour trait aux Congolais dans le si décrié Tintin au Congo ! Et le seul drapeau qu’il devrait brandir avec une fierté patriote devrait être celui du pays de ses aïeux dans lequel il passe ses vacances trois semaines par an en rapportant les tonnes de denrées diverses qui manquent sur place.
Mais, n’en déplaise à ces obsédés de la race, Patrice Quarteron est français et fier de l’être. Un Français comme vous et moi, nous répète-t-on, à moins que cette litanie ne soit finalement pas si vérifiable que cela.
Il y aurait donc bien des vrais Français et des faux Français ? Sans aucun doute, à en juger par la cohorte de ces Français qui n’ont que leurs papiers en règle mais pas leur cœur.
Au lieu de se comporter comme des sauvages racistes bas du front, les détracteurs de Patrice Quarteron feraient mieux de suivre son exemple, nous économiserions en violences, en racisme, nous gagnerions en savoir-vivre, et oserais-je dire, en vivre ensemble…
A l’heure où la déportation des masses africaines est devenue une tendance aussi lucrative qu’idéologique et politique, il est curieux et paradoxal de mettre autant de zèle à participer au déracinement de « l’Autre » de sa terre d’origine qu’à inciter celui-ci, une fois imposé chez nous, à penser qu’il y est resté.
C’est comme si on déracinait un coquelicot d’un champ pour le planter parmi des nénuphars tout en attendant de lui qu’il ne s’adapte pas à l’univers aquatique dans lequel on le plonge et qu’il n’ait de cesse de vanter les bienfaits de son champ à ces enfoirés de nénuphars coquelicophobes !
S’il fallait encore démontrer que le véritable racisme n’émane pas de là où on a coutume de le dénoncer mais qu’il vient de ceux qui n’ont que ce mot à la bouche pour s’en repaître jusqu’à l’indigestion, cette lamentable histoire en est une preuve éclatante. Bravo en tout cas à Patrice Quarteron pour sa victoire et merci pour sa loyauté.
Caroline Alamachère
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