Les Allemands ont un charmant dicton : « heureux comme Dieu en France », mais il est devenu obsolète. En effet, l’état de notre pays est affligeant, sur presque tous les plans. Qu’est-ce qui marche bien en France et en quoi la vie y est-elle encore agréable et même possible ? Les difficultés économiques et sociales sont évidentes, les déséquilibres sociaux et territoriaux y sont de plus en plus grands, nos racines, notre culture et notre histoire sont niées, notre pays se déchristianise rapidement, les soi-disant « progrès sociétaux » vont tous à l’encontre du christianisme, les libertés se restreignent, l’idéologie officielle progressiste, mondialiste, matérialiste et athée est très largement relayée par les médias.
Mais le plus grave n’est pas là, car si des gouvernants, des décideurs et des élites avaient la lucidité de comprendre ces faits et ces « signes », et le courage d’affirmer nos vraies valeurs, il serait possible d’arrêter cette décadence inexorable. Le plus grave est le fait que nous subissions une invasion migratoire sans précédent depuis les « grandes invasions » du 5ème siècle, provenant de peuples du tiers-monde, majoritairement arabo-africano-musulmans, c’est-à-dire de populations étrangères à la culture gréco-latine chrétienne, qui a façonné la France, et que cela se passe dans un contexte européen et mondial progressiste-mondialiste, qui nie explicitement les racines chrétiennes de l’Europe et du monde occidental. Rappelons que les racines principales de la France et de l’Europe sont l’Empire romain et la religion chrétienne, avec des racines secondaires, germanique pour l’Europe occidentale et slave pour l’Europe orientale. Nous sommes à un moment crucial de notre histoire, moment de trouble et d’inquiétude, où l’on sent confusément que tout peut sombrer.
Après avoir dressé le tableau et précisé le contexte, nous pouvons aborder le sujet, mais on ne peut le faire qu’en définissant au préalable ce qu’est un « messianisme », et nous verrons ensuite en quoi la République [française] et l’Islam sont des messianismes, et ce qui les sépare irrémédiablement. Qui dit messianisme dit « messie », c’est-à-dire ayant trait au « salut du monde ». La promesse d’un messie, venant d’en-haut, c’est à dire de Dieu, apparaît en filigrane avec Abraham (au 19e s. av. J-C), est confirmée explicitement par le prophète Isaïe (au 8e s. av. J-C) et devient omniprésente, quasiment obsessionnelle, vers la fin de l’histoire antique d’Israël, lorsque les Juifs durent combattre les rois grecs païens séleucides et instaurèrent une dynastie juive, celle des Asmonéens (descendants des Macchabées) pendant environ un siècle (2ème-1er s.), avant d’être conquis par d’autres païens, les Romains. C’est dans cette période que vont apparaître des sectes juives centrées sur l’attente imminente du Messie, mais d’un messie politico-religieux, un roi terrestre, dont la plus connue est celle des Esséniens. Ils étaient tous des rigoristes, des ascètes purs et durs, vivants en marge de la société.
Aucun d’eux ne verra que le vrai et unique Messie, Jésus-Christ – Fils de Dieu et Fils de l’Homme – était venu, et la plupart Le rejetteront, à la suite du Sanhédrin, qui Le condamnera à mort et Le livrera aux Romains pour le tuer. Le messianisme est une forme de déviation de l’attente messianique : ils ne pouvaient pas concevoir un messie « doux et humble de cœur » (Mt 11/29), venu pour sauver tous les hommes ; le messie ne pouvait être que puissant et victorieux des ennemis d’Israël. Ces sectes continuent à exister après l’Ascension du Christ et les débuts de l’Église. Après la disparition d’Israël, à la suite de la seconde guerre juive (en 135 apr. J-C), et la diaspora des Juifs, certaines de ces sectes continuent à exister, notamment en Syrie, et en particulier celle des Judéo-nazaréens.
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