La France, grande oubliée du discours de Hollande.

[Source : Les 4 vérités]

Les médias du système ont tant chanté le discours de François Hollande, le 8 septembre dernier, sur la démocratie et le terrorisme que je n’ai pas résisté à la curiosité d’aller y voir de plus près.

Eh bien, je puis vous assurer que je n’ai pas été déçu ! Quand les oligarques se mettent à pontifier, on est rarement déçus, d’ailleurs…

À vrai dire, ce qui m’a décidé à me rendre sur le site de la présidence pour y lire le texte intégral, ne fut pas tout à fait le matraquage médiatique lui-même.

Certes, je trouvais loufoque qu’un président qui nous avait rebattu les oreilles de sa prétendue impartialité réserve un discours fondamental sur sa vision de la France, de la démocratie et de la lutte anti-terroriste à… des « think tanks » du Parti socialiste, la fondation Jean Jaurès et la fondation Terra Nova (celle-là même qui a théorisé en 2012 le fait d’oublier les ouvriers français, perdus pour le PS, et de se tourner délibérément vers les immigrés).

Autrement dit, le président impartial réserve les discours importants à des cénacles partisans, sinon sectaires, et le « protecteur des Français » s’adresse à des cercles de pensée qui, explicitement, considèrent que les Français n’ont aucun intérêt !

Mais ces paradoxes sont si fréquents avec François Hollande que cela seul ne m’aurait guère ému. Ce qui m’a décidé fut une réflexion entendue sur la radio d’État, expliquant que, pour François Hollande, la France n’était pas une identité, mais une idée – et que ce serait l’axe dominant de sa campagne de 2017, « contre la droite et l’extrême-droite ».

J’ai beau avoir une assez haute estime du caractère anti-national de nos « élites », la réflexion me fit sursauter et me conduisit donc sur le site de la présidence.

Franchement, amis lecteurs, la lecture, bien que fastidieuse, de ce discours vaut la peine. En 5 minutes, vous comprenez à quel point ces gens sont éloignés de nous !

Le discours de notre génial stratège présidentiel commence par la méthode Coué : « Au terme de la lutte, la démocratie triomphera. »

Vous noterez que ce n’est pas la France qui triomphera, mais la démocratie. Que celle-ci puisse prendre la forme de la « république islamique de France » ne semble pas faire sourciller notre martial philosophe !

Aucun argument ne vient étayer la certitude de M. Hollande. Mais cette conviction l’habite. On ne le savait pas mystique. Mais son anti-catholicisme militant s’accommode fort bien de cette mystique.

Au vrai, M. Hollande est manifestement un savant en matière religieuse. Il ignore tout de la religion de son enfance, mais il sait, avec la certitude du théologien, que l’islam peut admettre « la séparation de la foi et de la loi ». Que les plus grands sa­vants musulmans disent le contraire n’a aucune importance ; M. Hollande est tout de même plus féru de droit coranique que les professeurs d’Al-Azhar !

En tout cas, il faut reconnaître une chose à M. Hollande : il est cohérent et constant. Il déteste la notion d’identité française et il refuse donc de proposer cette voie aux musulmans présents sur notre sol.

La seule « solution », c’est la laïcité et la république. Que les musulmans n’aient pas la moindre idée de ce dont il est question ne change rien à l’affaire. La laïcité et la république ré­soudront tous nos problèmes.

Hollande se félicite même que la démocratie ait démontré sa perfection (sic !) et soit un « régime à vocation universelle ». On a vu, en effet, avec les « printemps arabes », à quel point ce régime parfait était adapté aux peuples musulmans !

Cohérent dans l’inconséquence, M. Hollande nous explique, après avoir longuement parlé de l’islam, que « ce n’est pas une affaire religieuse ». Peut-être en viendra-t-il à considérer que l’islam n’est pas seulement une religion ? S’il ne veut pas l’entendre d’un odieux « obscurantiste » comme votre serviteur, peut-être pourrait-il l’entendre du maître à penser de son régime « parfait », Jean-Jacques Rousseau, qui félicitait Mahomet d’avoir tenté de résoudre le conflit chrétien entre spirituel et temporel (il applaudissait donc l’islam de rejeter la laïcité !). Mais, naturellement, ce n’est pas ce que « Moi, Président » a en tête : ce qu’il veut dire, c’est que l’islam n’est pas plus incompatible avec la république que le catholicisme.

D’un certain point de vue, il a raison : l’islam, avec sa logique de soumission, est beaucoup plus compatible que le catholicisme avec la conception totalitaire de la démocratie de M. Hollande et ses amis.

Mais, prise en tenailles entre des totalitaires socialistes et des totalitaires islamistes, la France est la grande oubliée du discours présidentiel !