Recevant l'ambassadeur d'Argentine près le Saint-Siège, le 28 février, le pape Jean-Paul II a rappelé qu'un législateur catholique ne peut voter en faveur d'une loi portant atteinte à la vie ou au mariage.

" Il me semble opportun de rappeler que le législateur, et le législateur catholique en particulier, ne peut contribuer à formuler ou approuver des lois contraires aux normes premières et essentielles qui règlent la vie morale. "

Ces principes, a déclaré le Saint-Père, sont " l'expression des valeurs les plus élevées de la personne humaine, provenant en ultime instance de Dieu, législateur suprême ". Le pape demande avant tout aux législateurs chrétiens de respecter " la valeur de la vie humaine, sans laquelle non seulement on viole le droit de chaque être humain depuis le moment de sa conception jusqu'à son terme naturel, et que personne ne peut s'arroger la faculté de violer, mais sans laquelle on réduit également le fondement même de toute coexistence humaine ".

" L'autre pilier de la société " que tout législateur doit défendre, " est le mariage, union d'un homme et d'une femme, ouvert à la vie, qui donne lieu à l'institution naturelle de la famille. [...] Celle-ci est non seulement antérieure à tout autre ordre plus vaste de coexistence humaine mais elle le soutient, étant en soi un tissu primitif de relations intimes guidées par l'amour, le soutien mutuel et la solidarité ".

" Il est nécessaire de rappeler cela à un moment où les tentatives de réduire le mariage à un simple contrat individuel, aux caractéristiques très différentes de celles qui sont propres au mariage et à la famille et qui finissent par la dégrader, comme s'il s'agissait d'une forme d'association secondaire au sein du corps social, ne manquent pas. "

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