Source [Contrepoints] On se croirait dans un mauvais film. Ou une pièce de théâtre comique, ou je ne sais quoi encore. En tous les cas, bien dans un domaine où l’imagination n’est certainement pas en panne pour trouver des idées plus farfelues les unes que les autres.
J’en ai un peu honte : on va finir par croire que je suis un spécialiste de la période de Noël. Mais pas du tout. C’en est risible, mais c’est une sorte de hasard. Il faut dire que ce qu’on découvre depuis quelques temps est tellement drôle ou folklorique, que cela en devient irrésistible.
Parfois un peu plus polémique, il est vrai, comme dans le cas du « Noël sans Amazon », mais toujours le reflet d’une époque un peu folle où certaines choses finissent par ne plus avoir grand sens ou devenir un peu absurdes quand on y pense.
Dernier exemple en date, donc, mais pas des moindres : le « décret sapin de Noël ». Ou comment la bureaucratie dans toute sa splendeur arrive à nous concocter un texte qui nous mène à des situations étonnantes et bien amusantes (car rassurons-nous, ce n’est pas très grave en soi ; en ce moment il y a bien pire).
Car, en des temps où un gouvernement s’arroge le droit de décider quels biens ou services nous sont essentiels ou non essentiels – vaste sujet à dimension philosophique (vous avez quatre heures) – on se doit de constater que le sapin semble faire partie des biens dits « essentiels », mais les décorations non.
De quoi allez-vous vous plaindre ? C’est déjà pas mal. Le gouvernement a décrété (au sens propre du terme) que le sapin est désormais autorisé. Quant aux décorations, il ne faudrait tout de même pas perdre la boule : c’est purement accessoire et vous pouvez très bien reprendre celles des années antérieures, il ne faut tout de même pas exagérer ! Il ne s’agirait pas de se faire enguirlander (cela dépend par qui… Les écolos, je ne sais pas. Aïe, je vais me faire des ennemis).
Il y a comme quelque chose qui cloche dans cette affaire… Mais ainsi va la vie, en 2020. Et nous ne sommes pas au bout de nos surprises. Quels cadeaux nous réservera encore ce beau gouvernement jamais à court d’idées ? Nous verrons bien.
Au moins, on ne s’ennuie pas. Et que l’on me pardonne ma mauvaise langue. En ces temps difficiles, où je sais bien que la tâche est difficile pour le gouvernement, avec de nombreux plats au menu, on peut bien prendre le parti de rire un peu, non ?
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