La folie vaccinale continue : alors qu'il force déjà nos aînés à se faire vacciner, le pouvoir se prépare à contraindre les jeunes adultes d'accepter le vaccin.
«Je repousse au maximum le moment de faire le vaccin. Je n'ai pas confiance et puis je ne me sens pas à risque par rapport au Covid-19...», lâche Fabien, un Lyonnais de 30 ans. «Il y a toujours une surmortalité dans les pays où la vaccination est très avancée, il y a eu des clusters dans des Ehpad, là où pourtant tout le monde est vacciné... Si c'est pour continuer à porter le masque et subir des confinements, à quoi ça sert ?», poursuit le jeune homme.
Chez les jeunes adultes, les sérums anti-Covid n'ont pas la cote. Selon un sondage Odoxa pour Le Figaro et France Info paru la semaine dernière, seule une courte majorité - 55% - des 18-24 ans serait disposée à se faire vacciner. La tranche d'âge au-dessus est à peine plus enthousiaste : 58% des 25-34 ans. Des chiffres qui confirment une précédente enquête Harris Interactive pour LCI, parue mi-mars : 53% des 18-34 ans envisagent la vaccination. C'est la catégorie d'âge la plus réticente. A titre de comparaison, selon Odoxa, 77% des + de 65 ans se sont fait déjà fait vacciner ou ont prévu de le faire.
«C'est logique, soutient Antoine Flahault, professeur de Santé publique à l'université de Genève. Les jeunes ont l'impression qu'ils ne risquent pas grand-chose à cause du discours qui cible les personnes âgées depuis le début. Les pouvoirs publics n'ont pas encore pris la mesure de ce problème car ils sont encore dans une logique de pénurie de vaccins. C'est pourtant assez urgent». La vaccination ouverte à tous les adultes est prévue pour la mi-juin. «Se sentir fort contre vents et marées est consubstantiel à la jeunesse», souligne la députée «Agir» de Seine-Maritime Agnès Firmin-Le Bodo, très engagée sur le sujet. Beaucoup de ceux qui ont déjà attrapé le Covid-19 se pensent protégés... à tort» , confie cette élue qui est aussi pharmacienne et toujours en activité.
Les causes de la défiance
Dans la course à l'immunité collective, le manque d'adhésion de cette partie de la population peut être un obstacle. Selon l'institut Pasteur, pour permettre un retour à la vie normale, il faudrait vacciner 90% des adultes. Un objectif hors d'atteinte avec de tels niveaux de réticences. «Si l'on veut réduire la circulation du virus dans le pays, il faut bien prendre en compte que les jeunes sont un réservoirmajeur de transmission du Covid-19», alerte Antoine Flahault.
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