Source [Conflits] : La crise économique de 2019 a engendré une extrême pauvreté au Liban. Les sources varient , mais entre soixante et quatre-vingts pour cent de la population vit désormais sous le seuil de pauvreté. Cette situation a fait exploser la consommation de drogue et a généralisé la corruption, déjà endémique dans le pays. N’ayant aucun espoir de voir la situation s’améliorer dans un futur proche, de plus en plus de Libanais quittent le pays. Pour les plus pauvres d’entre eux, la dernière solution est d’émigrer clandestinement vers l’Europe au péril de leur vie.
« Les gens ont tout perdu. Des millionnaires se sont réveillés un matin et l’argent qu’ils avaient mis en banque avait disparu . » Commente Hassan, le chef d’un réseau de passeurs au Liban. Cette crise économique a bouleversé l’ordre social au Liban. Des postes auparavant considérés comme prestigieux ne sont plus rémunérés à leur juste valeur et certaines professions sont devenues des prisons sociales. Avant la crise, un officier supérieur des forces de sécurités (police, armée, services secrets) touchait plusieurs milliers de dollars par mois. À présent le salaire mensuel dépasse rarement les cinq-cents dollars. Avec ce salaire, trop bas pour subvenir aux besoins essentiels, beaucoup de soldats et d’officiers doivent trouver d’autres sources de revenus. Ainsi il est possible, de manière officielle, de recruter des policiers pour assurer la sécurité d’événements privés. Un simple policier coûte, par jour, vingt-cinq pour cent de son salaire contre environ quatre-vingts pour cent pour un officier.
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