Source [Valeurs actuelles] Une dizaine d’interpellations a été menée pour un trafic de pentobarbital, un puissant anesthésiant interdit en France et utilisé illégalement pour l’aide au suicide.
C’est une affaire que la justice a pris très au sérieux. Mardi 12 janvier au matin, les gendarmes ont mené une série d’interpellations de militants pro-euthanasie dans toute la France, selon une information d’Europe 1. Ces arrestations ont été diligentées dans le cadre d’une information judiciaire pour trafic de pentobarbital, un anesthésiant interdit en France depuis 1996 et utilisé pour l’aide au suicide. La dizaine de suspects sont âgés de 60 à 80 ans et sont d’anciens professeurs, kinésithérapeutes ou encore psychologues. Ils sont tous militants de l’association Ultime Liberté, qui milite pour le droit de choisir sa mort.
Le dossier avait été ouvert par la justice en octobre 2019, quand une série de perquisitions des gendarmes avait débouché sur la découverte de 135 acheteurs de Nembutal [le nom commercial du pentobarbital, NDLR]. Ces personnes âgées prévoyaient pour une grande partie de se donner la mort en couple ou de conserver la dose létale pour plus tard, souligne Europe 1. Ils étaient majoritairement en lien avec Ultime liberté, ce qui a poussé le parquet à ouvrir une information judiciaire pour importation en contrebande de marchandises dangereuses pour la santé publique, exercice illégal de la profession de pharmacien et publicité en faveur de produits ou méthodes permettant de se donner la mort.
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