Source [Polémia] La grande presse, celle qui relaye l’émotion de culture dont crèvent les sociétés occidentales, s’émeut une fois de plus en annonçant qu’il existe un compte Facebook privé, fréquenté par des policiers et des gendarmes, et sur lequel sont tenus des propos racistes, sexistes ou homophobes. Voilà une occasion de plus pour nos dirigeants de réagir sans réfléchir et, dans cet exercice, c’est bien sûr au ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner, qu’il revient d’éructer dans le registre de l’hystérie contagieuse. Il y aura une enquête et des sanctions, dit-il sur le ton d’indignation qui convient à un laquais du nouvel ordre moral.
Nous devons nous battre pour que nos vie privées cessent d’être, comme elles le sont devenues, l’objet de l’inquisition des consciences. Nous devons pouvoir contrevenir au nouvel ordre moral, au moins et d’abord en privé, et refuser toute légitimité au viol des consciences qui s’est établi insidieusement, en France depuis 1972 (loi Pleven dite antiraciste), et qui prend des proportions passionnelles démesurées.
En privé et entre êtres consentants, il est admis que l’on peut avoir les pratiques sexuelles que l’on veut ; en privé et entre êtres consentant, il devrait être admis que l’on peut également en rire. En rire et rire de tout ! Mais comme pour l’Inquisition hier, pour l’islamisme toujours, pour le nouvel ordre moral maintenant, le rire non convenu est une subversion. Milan Kundera, dans la Plaisanterie (1967) avait conté les malheurs d’un Tchèque qui, sur une carte postale adressée à sa belle, avait fait une plaisanterie jugée anti-communiste. Bis repetita…
Les policiers et les gendarmes ne sont pas des moines cloîtrés ; ils ont droit, eux aussi, à leur vie privée et… au rire ! Leur ministre de tutelle n’est pas leur père-abbé ; leur ministre de tutelle n’a pas je ne sais quelle délégation de Dieu pour juger leurs âmes. A part soi, un policier ou un gendarme a le droit d’avoir l’âme joyeusement libertine. Merde à l’ordre moral !
On comprend volontiers que les policiers et gendarmes puissent avoir besoin de détente mentale, avec les difficultés qu’ils ont à maintenir un semblant d’ordre dans les banlieues du chaos ethnique, parfois au péril de leur vie. Il était déjà scandaleux que notre consternant ministre de l’Intérieur ait, sur une délation insidieuse par smartphone, annoncé des poursuites contre les policiers qui, entre eux et en riant, avaient qualifié de « bicot » un délinquant qu’il venait de sauver de la noyade, à leurs risques et périls. Toujours cette crainte du père-la-pudeur de la subversion de l’ordre moral par le rire non convenable…
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