Source [Le Point] La chute des cours du brut liée à la pandémie a entraîné celle des majors et des sociétés parapétrolières. Pour se redresser, elles doivent changer leur modèle.
La chute d'un géant. Fondée en 1870 par John D. Rockefeller sous le nom initial de Standard Oil, ExxonMobil n'en finit plus de dégringoler. La major américaine, qui figurait en tête des valeurs boursières en 1975 derrière IBM, vient d'être éjectée du Dow Jones, l'indice boursier new-yorkais. Dix ans plus tôt, la société affichait un record mondial de capitalisation, avec plus de 45 milliards de dollars ; elle a perdu 40 % de sa valeur boursière lors de la seule année 2020. Pour limiter les dégâts, ExxonMobil a passé une dépréciation record d'environ 20 milliards de dollars en fin d'année. En Bourse, sa valeur vaut moins d'un dixième de celle d'Apple, et le prix de son action est désormais inférieur à celui de Tesla.
ExxonMobil est sans doute l'exemple le plus frappant de la chute des majors du pétrole, entraînant celle des sociétés parapétrolières. Depuis 2014, le cours du brut a été divisé par plus de deux. Après un plus bas à moins de 20 dollars fin avril 2020, le baril de Brent a péniblement relevé la tête et cote, aujourd'hui, quelque 50 dollars. La pandémie due au Covid-19 a marqué une sorte de coup de grâce. Depuis, toutes les majors serrent les vis. Elles dévaluent la valeur de leurs installations pétrolières, parce que leur rentabilité baisse et que l'avenir est sombre. Le monde passe doucement à l'après-pétrole. Le gaz naturel a sans doute encore quelques beaux jours devant lui, parce qu'il pollue deux fois moins que le charbon et, à ce titre, est utile dans la transition énergétique. Mais le pétrole conventionnel ainsi que le pétrole et le gaz de schiste sont promis au déclin.
Frappées de plein fouet par la chute de la consommation, toutes les majors ont procédé comme ExxonMobil. Elles ont réduit leurs investissements dans l'exploration et la production de pétrole, et taillé dans la valeur de leurs actifs : 22 milliards de dollars pour Shell, 17,5 milliards pour BP, alors que Total a réduit la valeur de ses investissements dans les sables bitumineux (un pétrole cher à produire) de 8 milliards de dollars au Canada. Les majors coupent aussi dans leurs effectifs. ExxonMobil a annoncé la suppression de 14 000 emplois, soit environ 15 % du total, d'ici à la fin de 2021, et Shell devrait réduire ses effectifs de 9 000 collaborateurs. Il y a quelques semaines, Total révélait l'ouverture d'un plan de départ volontaire qui pourrait concerner, selon les syndicats, 700 emplois.
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