Après Paris, Bruxelles, Londres et Madrid, voici Copenhague, comme nouvelle destination de la tournée européenne du terrorisme islamique, la nouvelle forme de guerre entreprise par les volontaires du « Djihad ».

Le Djihad de l’islam radical le plus violent qui soit, ce nouveau service militaire international qui remplace comme mobilisation fédératrice celui que bien des pays occidentaux ont supprimé un peu hâtivement en oubliant seulement d’y substituer le moindre idéal, la moindre mobilisation civique et sociale et la moindre sensibilisation patriotique — n’est-ce pas, MM. Chirac, Juppé, Sarkozy et Hollande… — sans compter leurs prédécesseurs immédiats dans le cortège officiel des démissions pseudo-républicaines.

Comme la nature a horreur du vide, faute d’idéal, faute de transmission des valeurs judéo-chrétiennes, faute du moindre exemple crédible de bien commun républicain qui soit crédible de la part d’une classe politique française et européenne trop largement dévalorisée, faute de consistance d’une moralité publique en déroute entre les « affaires » d’argent volé et celles de sexe à répétition, à l’heure des « traders » fous et des obsédés de la braguette déboutonnée, à l’heure où le trafic de drogue et divers types de délinquance font mieux « vivre » que le travail légal et légitime, la capacité d’intégration des jeunes immigrés est devenue ce qu’elle est : un leurre pour politiciens faiseurs de discours creux qui tiennent soit de l’escroquerie intellectuelle, soit de l’utopie la plus pitoyable qui soit.

Bas-empire

Le résultat : une situation digne du Bas-Empire romain, aggravée par des vecteurs technologiques beaucoup plus puissants de désintégration et de destruction violente.

Au verbiage irresponsable des démagogues souvent mal élus, et des commentateurs plutôt Charlots que Charlies, répondent désormais les rafales de kalachnikovs des terroristes. Au nihilisme d’autodestruction intérieure des intellectuels déboussolés qui cassent les derniers repères moraux, familiaux et spirituels de l’Occident, répond dorénavant le nihilisme fanatique de destruction extérieure des « djihadistes » qui montent à l’assaut d’un groupe de pays déjà en pleine banqueroute civilisationnelle, où les seules valeurs sur lesquelles veillent les « dirigeants » sont des valeurs boursières en dents de scie…

Il serait temps de reconstruire nos pays sur des bases plus solides et plus durables que les sables mouvants de la démagogie et de la lâcheté. Il serait temps de recommencer à croire en soi-même, et de retrouver un credo qui vienne d’un Au-delà qui nous dépasse et nous appelle à nous dépasser. Par-dessus tout esprit de division, sans haine, mais sans peur.

 

Denis Lensel

 

 

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