Nos coups de coeur
[Source: Nouvelles de France]
Je suis retiré de la vie politique depuis maintenant huit ans. Pour autant je suis loin de me désintéresser du sort de mon pays. Je suis même désolé de voir chaque jour la France s’enfoncer un peu plus dans le déclin. Et ce constat me tourmente d’autant plus qu’à mes yeux rien n’est perdu : d’autres hommes au pouvoir et tout pourrait changer.
Beaucoup de Français nourrissent cependant un pessimisme foncier, considérant que, si les solutions existent, les oppositions politiques, médiatiques, institutionnelles et syndicales seraient telles que rien ne serait possible. Je pense qu’il s’agit là d’une grave erreur d’appréciation et c’est ce que j’ai voulu montrer à travers Le Temps du phénix.
Pour cela j’ai choisi de mettre en scène un président déterminé à redresser la France et de montrer comment, mois après mois, il parvient à mettre en œuvre son programme en surmontant une à une toutes les difficultés qui se présentent à lui.
En écrivant ce roman je me suis d’ailleurs rendu compte que, pour engager un processus de redressement national, il faut d’abord s’en donner les moyens. Faute de quoi un président issu de la droite nationale, même soutenu par une majorité à l’Assemblée, serait condamné à ne prendre, à l’instar de ses prédécesseurs, que des mesures symboliques ou homéopathiques. Il serait en effet contraint à l’impuissance par les contre-pouvoirs institutionnels et idéologiques tels la Commission de Bruxelles, le Conseil constitutionnel, les médias, les syndicats ou la justice. Aussi le président héros du Temps du phénix fait-il d’abord sauter ces verrous pour, comme il le dit lui-même, « rendre du pouvoir au pouvoir ». Ce préalable levé, il peut commencer à agir.
Encore faut-il qu’il soit d’une autre trempe que ceux qui gouvernent actuellement et notamment qu’il ne voie pas son élection comme le couronnement d’une carrière mais comme le commencement d’une mission. Aussi quand il arrive au pouvoir, le président nouvellement élu sait-il exactement ce qu’il va faire et il est résolu à le faire quels que soient les obstacles et les difficultés. Dès lors, tout change, car c’est une grande politique qui peut ainsi être menée, une politique qui rende possible ce qui est nécessaire.