Samedi dernier, Robert Ménard, invité par des élus locaux de Gironde à venir discuter de l’union des droites, était attendu à Saint-André-de-Cubzac, en toute légalité. Sur le chemin de la salle de réunion, il se fait, par deux fois, frapper et jeter à terre, dans un climat consternant de rires et de sarcasmes, de la part d’une escouade d’élus de partis « irréprochables ».
Tout cela sans réelle réaction des gendarmes mobilisés pour le maintien de l’ordre. Bilan de de cette triste affaire pour l’homme politique : quatre jours complets d’interruption temporaire de travail, suivis de onze jours partiels. Rien que ça. Robert Ménard incarnant le fascisme, il fallait l’intimider, le bloquer, le violenter, le brutaliser : le fascisme ne devait pas passer.
Le fascisme, mais quel fascisme ? Sans remonter jusqu’à Charles le Chauve, et pour s’en tenir simplement au millénaire actuel, il apparaît que le fascisme fait bon ménage avec la gauche dans son ensemble. Qui a réprimé dans une inacceptable violence les très pacifiques manifestants s’opposant à la loi Taubira ? Le très socialiste ministre de l’Intérieur de l’époque, Manuel Valls. Qui aurait trouvé plaisant qu’une bombe explose dans le cortège des manifestants ? Le très libertaro-gauchiste Pierre Bergé, ami intime du très socialiste président de la République de l’époque. Qui ravagent régulièrement les centres-villes de grandes agglomérations comme Paris, Nantes ou Rennes ? Les très gauchistes héritiers de mai 68. Qui a organisé un camp retranché à Notre-Dame des Landes, en toute violence et en toute illégalité ? Les mêmes gauchistes. Tout ce petit monde emploie dans la joie et la bonne humeur les méthodes dites « fascistes ». Ce fascisme-là est bien un fascisme de gauche. L’éventail complet de la droite n’a, sur ce registre, aucun reproche à se faire.
D’année en année, l’Histoire se répète. En 2018, la gauche continue de nous abreuver du spectre du « fascisme », tout lui empruntant ses meilleures recettes : l’intimidation par la violence, l’utilisation de la force brute pour discréditer le résultat des urnes, l’emploi de mots vides de tout sens réel, la justification par une idéologie terriblement inconsistante. Pourtant, les choses sont simples : Robert Ménard est un élu du peuple, totalement intégré aux institutions de notre pays, et dirigeant l’exécutif local d’une ville importante de plus de 75 000 habitants : faut-il être stupide ou fou, ou les deux à la fois, pour lui trouver le moindre rapport Hitler !
Après l’agression de Saint-André-de-Cubzac, que s’est-il passé ? Le gouvernement a-t-il donné de la voix ? Les médias se sont-ils emparés du sujet ? Non, il ne s’est rien passé, ou à peu près rien. Les forces de gauche, responsables de cette violence inacceptable, se sont murées dans un silence total. Cela dit, restons optimistes, et attendons dans la sérénité la condamnation de ces fascistes de gauche pour leur violence contre un élu irréprochable. Certes, il est probable que notre attente soit longue, très longue, trop longue. Cependant, nous attendrons patiemment, mais sans rester les bras croisés, car la liberté est notre bien le plus précieux : nous n’osons imaginer que les forces de gauche puissent nous en priver. Si elles en avaient l’intention, les Français sauraient réagir.
François Billot de Lochner
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