Source [Le Figaro] Célébrée depuis plus de 30 ans, la «messe du mercredi soir» en latin à Saint François-Xavier a été supprimée par l'archevêque de Paris. Aujourd'hui, les fidèles s'y réunissent pour un chapelet, militant pour le retour de leur messe.
Aux abords du boulevard des Invalides, quelques personnes convergent vers l'arrière de l'église Saint François-Xavier, où l'édifice dévoile une porte insoupçonnée. La nuit tombe, les ombres se pressent par cette petite entrée. Ce soir, comme depuis le début du mois, pas de messe. Elle a été interdite par l'archevêque de Paris en cette rentrée de septembre à la suite de la décision du pape François de limiter drastiquement l'usage de la forme ancienne de la messe, celle d'avant le concile de Vatican II.
Et pourtant, dans la chapelle située derrière le chœur, dans le prolongement de la nef et sous une voûte dorée somptueusement peinte, plus de 300 jeunes s'entassent, remplissant les bancs et débordant sur les bas-côtés. «C'est ça la messe du mercredi soir», commente l'aumônier dans un sourire. Une «institution vieille de plus de 30 ans», avec chaque année une foule de fidèles, jeunes, et toujours plus nombreuse.
Étole autour du cou, le jeune abbé de la Fraternité Saint Pierre, l'une des principales communautés catholiques attachées à la messe en latin en France, s'éclipse à l'arrière pour confesser. En attendant 19h45, l'heure à laquelle la messe est célébrée habituellement, l'assemblée patiente. Chaque visage est tourné vers l'abside, habillée seulement d'un autel nu, ou vers la Vierge dans son alcôve quelques mètres au-dessus. Pas de procession ce soir, de prêtre en chasuble accompagné de ses acolytes en aube, d'encensoir fumant et de sons de clochette. Le silence est frappant, quelques chuchotements viennent l'enrichir, rappelant l'effort de recueillement : les âmes se préparent à la prière. Un organisateur se lève pour commencer le chapelet, l'assemblée tombe à genoux.
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