Interrogé lors de l'émission C'est aussi de l'info sur France 2, Stefan Lunte, secrétaire à  la Commission des épiscopats de la communauté européenne-COMECE, apporte son éclairage à la question : Les chrétiens s'intéressent-ils encore à l'Europe ? Comment faire aimer l'Europe ? Pas de recette, répond ce laïc Allemand vivant en France.

Une certitude cependant : les Européens aiment l'Europe, sont fiers de leur civilisation mais ils ont plus de mal en revanche à aimer les institutions communautaires : c'est du béton, des procédures, c'est loin .

À l'intervieweur qui évacue les racines chrétiennes un peu vite (elles ne font plus débat en France , ah bon ?), Stefan Lunte revient sur le message qui reste à faire passer lors de la prochaine mandature, un message de respect et de justice lié à l'identité de l'Europe après la guerre, une action et un message de paix au-delà des frontières. Primordiale donc, la dignité de la personne humaine dans le domaine du travail.

Durant la dernière mandature, les membres de la Comece se sont mobilisés et ont fait bouger les choses sur les minorités religieuses, en les soutenant sur place chaque fois que cela est possible, et en prenant des initiatives en faveur de l'accueil des réfugiés chrétiens d'Irak. Les évêques européens ont fait également bouger les choses sur la question du travail du dimanche, alertant les députés européens sur l'importance du dimanche dans le cadre de la directive du temps de travail.

Ont fait bouger ? C'est peut-être vrai, mais l'échec ce 7 mai de la déclaration écrite demandant de protéger le dimanche férié en Europe n'est pas là pour confirmer qu'il faut baisser les bras. Plus que jamais, le débat sur l'identité de l'Europe doit être une priorité pour les chrétiens du Vieux Continent, comme Benoît XVI l'a rappelé à la France (et aux évêques français) lors de son voyage, à Paris et à Lourdes. H.B.

 

 

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