Source [Boulevard Voltaire] : On a beau dire qu'il ne faut pas se réjouir du malheur d'autrui, il y a quand même des jours, voyez-vous, où on ne peut pas bouder son plaisir.
Ce dimanche 2 octobre, une manifestation réunissait, à Paris, les opposants à la dictature iranienne, qui réagissaient (on le sait désormais) à la mort ignominieuse de cette jeune fille, décédée en garde à vue pour un voile mal mis. Curieux enthousiasme dans un pays qui, on ne cesse de nous le répéter, se caractérise par sa tolérance et sa vision quelque peu malléable de la laïcité dans l'espace public.
Or, justement, voici que Sandrine Rousseau, pasionaria des combats féministes, avait décidé de prononcer un petit discours. Qu'a-t-elle dit ? On ne le saura pas, et je ne suis pas sûr que ce soit vraiment dommage : elle n'a pas pu en placer une. Sous de copieux et bruyants sifflets, sous les cris de « collabo » et « dégage », la sorcière bien-aimée de toutes les sororités a vainement essayé de faire entendre sa voix. Interrogée peu après, elle a reconnu quelques sifflets mais a affirmé qu'elle avait aussi entendu des acclamations, peu discernables sur les vidéos. Avec une étanchéité à la remise en question qui force le respect, Sandrine Rousseau considère que tout ça, ce sont les combats des femmes enfin libérées.
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