Article rédigé par Philippe de Saint-Germain, le 08 décembre 2008
Pour ces deux dimanches de l'Avent, Benoît XVI n'a pas failli à sa réputation de prédicateur exemplaire . Lors de l'angelus du 30 novembre, il a commenté le début de l'année liturgique — le temps de l'attente — avec une réflexion sur la dimension du temps qui nous fascine toujours beaucoup .
Benoît XVI est un observateur averti des conduites humaines : Nous disons tous que "nous n'avons pas le temps". Quelle réponse l'Eglise nous donne-t-elle ?
Le rythme de la vie quotidienne est devenu frénétique pour tous. À ce propos aussi l'Église a une "bonne nouvelle" à apporter : Dieu nous donne son temps. Nous avons toujours peu de temps ; spécialement pour le Seigneur, nous ne savons pas, ou parfois nous ne voulons pas le trouver. Eh bien, Dieu a du temps pour nous ! C'est la première chose que le commencement d'une année liturgique nous fait redécouvrir avec un émerveillement toujours nouveau.
Le pape donne les raisons de ce don incommensurable :
Oui : Dieu nous donne son temps, parce qu'il est entré dans l'histoire avec sa parole et ses œuvres de salut pour l'ouvrir à l'éternel, pour en faire une histoire d'alliance. Dans cette perspective, le temps est déjà en soi un signe fondamental de l'amour de Dieu : un don que l'homme, comme tout autre chose, est en mesure de valoriser ou au contraire de gaspiller ; d'accueillir avec tout son sens ou de négliger avec une superficialité fermée.
Dans ce grand temps de l'attente et de la vigilance sobre, le pape recommande de suivre l'exemple de ce qu'aimait faire Jésus . Il invite le chrétien à réveiller sa ferveur par un repentir sincère de ses fautes, une charité active envers le prochain et surtout un abandon humble et confiant entre les mains de Dieu, notre Père tendre et miséricordieux .
Et hier, 7 décembre, veille de la fête de l'Immaculée Conception, Benoît XVI invitait à lever le regard vers l'horizon ultime pour revenir sur ce temps précieux de l'Avent, le temps d'ouverture à l'avenir de Dieu, [...], où lui, le Seigneur, qui est la nouveauté absolue, est venu habiter au milieu de cette humanité déchue pour la renouveler de l'intérieur.
Deux méditations sur mesure pour la France, en pleine bataille sur le sens du repos dominical.